Pays de la Loire Se regrouper, un nouvel élan
Le 15 janvier, une trentaine de professionnels se sont intéressés à la mutualisation.
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Le 15 janvier, une trentaine de professionnels se sont intéressés à la mutualisation.
Dans le cadre du Sival, Édith Bodet-Emereau, de l'Arfho (Association régionale filière horticole ornementale), Morgane Yvergniaux, de Végépolys, Thierry Roy, de la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières), Maela Floch, de la chambre d'agriculture (49), et Marie Abba, du Bureau horticole régional, ont animé une rencontre autour du thème de la mutualisation.
Un nouveau challenge « Le marché est arrivé à maturité, nous avons de nouveaux challenges à relever », a affirmé Thierry Roy, après un rappel des difficultés de la profession mais aussi de ses adaptations (investissements, hausse de la productivité, recherche de différenciation...). Face à la nécessité d'améliorer la compétitivité de l'entreprise, de renforcer sa performance environnementale ou encore de développer de nouveaux circuits de distribution, la mutualisation est un des leviers d'action possible. Elle peut s'effectuer au niveau des achats, des ressources humaines, de la mise en marché... « Le BHR a constitué un groupe d'achat collectif de gaz de façon à négocier les tarifs », a illustré Morgane Yvergniaux.La mutualisation pourrait prendre la forme d'échanges sur les quantités mises en production, afin d'ajuster l'offre à la demande, selon Éric Baranger, cogérant de l'entreprise Les Fleurs de l'Authion. Autre possibilité : la mise à disposition de surfaces de serre entre producteurs. « Il faudrait partir du marché et aller à la production et non le contraire », selon Christophe Thibault, président de Fleuron d'Anjou.Pour Éric Grelier, la logistique est le nerf de la guerre. Et le directeur général de Flora Nova (une centaine de boutiques en France) de citer la difficulté du groupe à obtenir des fleurs du Midi : « Le choix final de l'acheteur va vers la simplification du transport et de la logistique... »
La logistique, une priorité Dans ce domaine, deux organisations se mettent en place à Angers. Le projet piloté par Végépolys, Végésupply, engagé en avril 2013 pour trois ans, implique quatre entreprises (JCT plants, Gaignard fleurs, Fleuron d'Anjou, Pépinières Détriché) et trois laboratoires de recherche. Il repose notamment sur l'utilisation de plates-formes régionales de distribution et la création d'une société pour gérer la logistique mutualisée et ouvrir le service à d'autres entreprises. La charte d'adhésion comporte, parmi ses critères, un apport total des flux et un volume minimal de 10 000 rolls par an. Une telle quantité ne peut être assurée par toutes les entreprises, d'où la deuxième structure, Uni'T, initiée par le BHR. Reste que deux services de logistique en région, c'est encore un de trop, comme le souligne Éric Grelier. Les deux structures prévoient donc d'en discuter. Par ailleurs, espérant un lancement en 2016 dans la foulée de Végésupply, Végépolys engage un travail sur le concept de Végémarché, destiné à regrouper les volumes de production régionale. « La mutualisation n'est pas la perte de son âme, mais une formidable adaptation », assure Éric Grelier. L'Arfho invite tout professionnel intéressé par une telle démarche à la contacter (e-mail : arfho@pl.chambagri.fr ).
V.V.
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