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Sécurité Prévenir le travail en hauteur

Le secteur des jardins et espaces verts se situe en cinquième position des accidents avec arrêt de travail dus à des chutes de hauteur recensés par la MSA. ©Pascal Fayolle. Le secteur des jardins et espaces verts se situe en cinquième position des accidents avec arrêt de travail dus à des chutes de hauteur recensés par la MSA. ©Pascal Fayolle.

Initiées par la MSA 49, les sixièmes rencontres « Santé, sécurité au travail » ont attiré 200 personnes à Angers, fin novembre 2014.

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Initiées par la MSA 49, les sixièmes rencontres « Santé, sécurité au travail » ont attiré 200 personnes à Angers, fin novembre 2014.En mai dernier, les ministères du Travail, de l'Agriculture et les caisses de protection sociale concernées lançaient la campagne « Travail en hauteur, pas droit à l'erreur ». « Notre journée s'inscrit dans le prolongement de cette action et de notre engagement en matière de prévention des risques », a rappelé Anne Gautier, présidente de la Mutualité sociale agricole (MSA) du Maine-et-Loire, en ouvrant les sixièmes rencontres « Santé, sécurité au travail ». Une journée dense à laquelle près de 200 salariés, préventeurs et responsables d'entreprises agricoles, ont participé.

La complexité des situations banales « En 2012, la MSA 49 a recensé 180 accidents, avec arrêt de travail, dus à des chutes de hauteur. L'horticulture est le troisième secteur d'activité concerné, derrière le secteur hippique et l'arboriculture ; les jardins et espaces verts se situant en cinquième position », a rappelé Katia Le Lann, responsable de la prévention des risques professionnels. Monter sur une échelle, une plate-forme, un tunnel peut paraître simple. Mais au regard de son expérience dans le domaine du bâtiment, Pascal Simonet a insisté sur « la complexité des situations de travail banales ». « Il faut prendre le temps d'interroger la pratique quotidienne et d'y intégrer l'aspect sécurité », a souligné cet enseignant chercheur du CNAM (Conservatoire national des arts et métiers) Paris. Au-delà des aspects réglementaires rappelés par la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) Pays de la Loire, les docteurs Rabjeau et Bouguer ont évoqué le syndrome du harnais, « une situation assez rare dans nos métiers agricoles mais il faut la connaître car elle est grave ». Plus généralement, ces deux médecins de la MSA ont insisté sur la notion « d'aptitude au travail en hauteur ». « Chacun doit se demander, à l'occasion d'une visite médicale, d'embauche ou de reprise...si son état de santé lui permet de travailler en hauteur », a recommandé le docteur Rabjeau.Agir en amont Marc Viel, conseiller en prévention des risques professionnels, l'a rappelé : « Pour prévenir les chutes de hauteur, il faut pouvoir intervenir très en amont, au moment même de la conception des lieux de travail et des installations. » Un principe confirmé par le témoignage de deux entreprises (dont les Ets Minier pour le secteur de l'horticulture et de la pépinière) et de Pascal Noblot, formateur au CFPPA d'Angers Le Fresne et responsable d'une formation « Taille et soins aux arbres ».« Après avoir externalisé le chaulage et le bâchage des tunnels, Minier a décidé de reprendre ces tâches en interne », a ainsi expliqué Thierry Bastard, son animateur sécurité. Une décision qui a conduit l'entreprise à analyser les contraintes, à mettre en place un groupe de travail « Hauteur » et à constituer une équipe ad hoc. « Aujourd'hui, c'est cette équipe qui intervient sur nos quatre sites. Nous avons également mis en place et rédigé une procédure d'intervention, acheté le matériel nécessaire et conçu notre propre dérouleuse de plastiques. »

Anne Mabire

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