IPM Outre-Rhin, une ambiance commerciale contrastée
Le salon, qui a fermé ses portes à Essen, en Allemagne, le 30 janvier dernier, s'est montré, comme à l'habitude, le carrefour européen, voire mondial, de l'horticulture...
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Le salon, qui a fermé ses portes à Essen, en Allemagne, le 30 janvier dernier, s'est montré, comme à l'habitude, le carrefour européen, voire mondial, de l'horticulture...
Dans le commerce international, il y a actuellement deux vitesses : des entreprises qui commercent avec les pays limitrophes de l'Ouest européen, jusqu'aux portes de la Russie et de la Turquie, et les autres. Pour les premières, les choses se passent plutôt bien. De nouveaux marchés se sont ouverts récemment et semblent prometteurs. Par exemple, pour un fournisseur, la Pologne, - avec un secteur horticole en pleine structuration -, est un pays plein de potentiel. Pour les autres, celles qui échangent avec la Russie, l'Ukraine ou certains pays du golfe Persique, les choses sont infiniment plus compliquées. Entre les problèmes géopolitiques et les fluctuations des monnaies, l'horizon s'avère changeant. Pour les premiers, qui sont aussi les plus nombreux, la donne est claire : IPM est devenu le rendez-vous incontournable pour sortir de l'horizon bouché du marché français. Car, de l'avis général, de nombreux pays connaissent des situations bien plus florissantes que la nôtre. C'est le cas de l'Allemagne, qui accueille le salon, mais aussi de l'Angleterre, voire du Canada. L'Espagne semble également se porter nettement mieux. Les Pays-Bas, en revanche, vivent, selon plusieurs opérateurs, une situation un peu plus délicate. Quant à la France, les mots qui reviennent le plus souvent sont : blocage, attentisme, stagnation...Un pôle France en plein développement De plus en plus de sociétés hexagonales ont donc choisi de se tourner plus franchement vers l'étranger. Elles étaient une cinquantaine à exposer cette année à IPM. Le pôle France, proposé par Val'hor, enregistre un succès grandissant avec la présence d'un nombre croissant de structures de production de taille parfois très modeste. Comme quoi, il n'est pas nécessaire d'être une multinationale pour se tourner vers des contrées plus accueillantes quand son marché intérieur marque le pas. Outre un savoir-faire historique en termes de jeunes plants de pépinière, par exemple, la France expose aujourd'hui en Allemagne des compétences multiples sur les hortensias, le Cyclamen, les bulbes, etc. Des visiteurs d'horizons multiples sont venus les découvrir. On croise à IPM des Européens, mais également de nombreux Turcs et des Asiatiques. Certes, la présence russe s'est réduite comme peau de chagrin en raison de l'embargo et des difficultés géopolitiques et économiques et, par ricochet, les gros opérateurs, en particulier néerlandais, qui profitaient des portes grandes ouvertes de ce pays en plein boom économique.Le marché des plantes en pot en a été affecté lors des dernières fêtes de fin d'année (Lien horticole n° 913 du 21 janvier 2015). Certains exposants ont aussi noté que des pays comme la Roumaine ou la Hongrie étaient moins assidus. Aujourd'hui, IPM est l'une des portes les plus accessibles à l'exportation pour la plupart des producteurs européens, mais se révèle être aussi un excellent observatoire des évolutions de flux de produits entre les différentes contrées de notre économie mondialisée.
P.F.
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