Désherbage alternatif Des risques à prendre en compte
Le programme sur l'évaluation des risques professionnels engendrés par les nouvelles pratiques livre ses conclusions, après deux ans d'étude.
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Le programme sur l'évaluation des risques professionnels engendrés par les nouvelles pratiques livre ses conclusions, après deux ans d'étude.
Les travaux réalisés de 2013 à 2015 par le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) Pays de la Loire et par Plante & Cité dans le cadre du programme Compamed Santé ont cherché à savoir de quelle manière les nouvelles pratiques et stratégies de désherbage affectaient la santé des jardiniers professionnels. Les résultats sont en accès libre sur www.compamed.fr
Les travaux ont mobilisé les professionnels des espaces verts par le biais d'un groupe de travail, d'observations de terrain, d'entretiens, d'une enquête par questionnaire, ainsi que des campagnes de mesurages et des recherches bibliographiques. Les résultats identifient les risques associés à chacune des cinq méthodes de désherbage investiguées : chimique, flamme et air chaud, eau chaude et vapeur, mécanique, manuel - arrachage et outils tels que la binette -. Ils caractérisent la charge physique ressentie par les opérateurs, l'exposition aux facteurs de risque bruit, vibrations, poussières réputées sans effet spécifique et gaz d'échappement, et l'exposition aux risques transversaux. Les résultats mettent également en lumière l'effet des choix organisationnels et des stratégies de gestion des espaces sur la santé.Le programme donne lieu à l'édition de sept fiches de synthèse « hygiène et sécurité » et trois « fiches repère » sur l'organisation du travail. Un autodiagnostic en ligne permet aux gestionnaires de se pencher sur les liens entre management du désherbage et santé du personnel.
Risques et préconisations Les résultats montrent que les techniques de désherbage chimiques, thermiques, mécaniques et manuelles peuvent présenter des risques pour la santé de nature et de gravité variables. Selon une enquête menée auprès d'un panel de professionnels, les techniques manuelles sont les plus utilisées, et à tout âge. Elles sont aussi les plus citées en termes de postures contraignantes et sollicitations répétées des membres supérieurs. Ces résultats renvoient à la nécessité de faire évoluer l'organisation du travail pour protéger les salariés. Par exemple, en s'assurant d'une bonne maîtrise du geste et des appareils ou en prêtant attention à l'équilibre dans l'alternance des tâches des jardiniers. L'activité de ces derniers présente une grande variabilité liée à une multitude de déterminants qui s'influencent mutuellement, et qui ont un impact (positif ou négatif) sur le travail et sur la santé. Six familles de déterminants ont été identifiées : techniques, organisationnels, humains, climatiques, environnementaux, contractuels. Chacune est susceptible d'être une cible d'amélioration des conditions de travail. Par exemple, en travaillant sur la communication interne afin que les besoins matériels soient bien identifiés par les acheteurs, ou que les difficultés de terrain soient connues des managers. En tenant compte des objectifs fixés, des moyens disponibles et des résultats attendus, les gestionnaires de ZNA (zone non agricole) ont une influence considérable sur le travail des jardiniers et ont donc un rôle majeur dans la prévention des risques professionnels.
V.V.
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