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Santé des végétaux Valoriser les bonnes pratiques liées au diagnostic

Les participants au séminaire Les participants au séminaire

Pour réaliser un bon prélèvement et un bon diagnostic phytosanitaire, il faut - en amont - de bons échantillons, mais aussi une bibliographie ad hoc, des méthodes adaptées, et de bonnes pratiques... car nous ne sommes plus dans un contexte de gratuité des analyses...

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Pour réaliser un bon prélèvement et un bon diagnostic phytosanitaire, il faut - en amont - de bons échantillons, mais aussi une bibliographie ad hoc, des méthodes adaptées, et de bonnes pratiques... car nous ne sommes plus dans un contexte de gratuité des analyses...

Près de 150 professionnels ont participé au séminaire de formation "Le diagnostic en santé des végétaux - du terrain au laboratoire" organisé les 1er et 2 avril, à Angers, par le Réseau Français pour la Santé du Végétal (RFSV). Acquérir des compétences et faire connaître le RFSV : « Ce sont les deux objectifs de ce séminaire » a rappelé Françoise Poliakoff, chef de l'unité de Bactériologie-Virologie à l'Agence Nationale de Sécurité Alimentaire (Anses). Un séminaire qui, deux jours durant, s'est installé dans les laboratoires de l'Anses, du Geves et de Végépolys, et au lycée horticole du Fresne. Articulé autour de sessions plénières, le séminaire proposait également quatre ateliers en salle, sur le terrain et/ou en laboratoire : « Observation et diagnostic terrain », « Prélèvement, échantillonnage, fiche de renseignement », « Diagnostic généraliste au laboratoire à partir de symptômes » et « Caractérisation et identification du bio-agresseur (approche par discipline) ».

Quelques requis préalables à tout bon identificateur « Dans l'atelier proposé au lycée du Fresne, les participants pouvaient, par exemple, apprendre à poser une hypothèse-diagnostic » détaille Françoise Poliakoff, « à déterminer s'ils avaient la compétence requise et, à défaut, comment procéder pour réaliser un bon prélèvement ». En salle, Jean-Claude Streito (Inra) et Philippe Reynaud (Anses), spécialistes des bio-agresseurs, ont pris le relais et insisté auprès de leurs auditeurs : « Pour les diagnostics, ne nous envoyez pas un mais plusieurs insectes car nous travaillons uniquement sur les mâles. Et surtout, pas de débris : nous ne savons pas analyser des morceaux ». Et les deux chercheurs de rappeler également quelques préalables à tout bon identificateur comme « disposer d'une bibliographie ad hoc, connaître le nom des différentes parties des insectes en sachant qu'ils varient d'un groupe à l'autre ou encore disposer d'un bon matériel d'optique ». Concrets, conduits par petits groupes (10/15 personnes), ces ateliers ont également mis en valeur les équipements et la compétence des équipes en place. « C'est important parce qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus dans un contexte de gratuité des analyses. Nos clients raisonnent coût/gain» confirme Françoise Poliakoff. Montrer ce qu'il y a derrière le coût est essentiel, comme il est essentiel pour nous d'avoir leur retour et de savoir si nos méthodes de diagnostic sont en adéquation avec leur besoin ».

15 000 demandes d'analyses par an au GevesReste que, globalement, et sous l'effet du plan Ecophyto, les besoins en analyses ne cessent d'augmenter. « Aujourd'hui » confirme Valérie Grimault, responsable du laboratoire Phytopathologie au Geves, « nous recevons 15 000 demandes d'analyses par an, contre 8 à 9 000 en 2005 ».Dans ce contexte, la formation et l'information sur les pratiques de diagnostic restent incontournables. Le Réseau Français pour la Santé du Végétal prévoit d'ailleurs de lui consacrer un autre séminaire, fin 2016. Il sera centré sur la mise en routine des nouvelles techniques.

(1)Anses : agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail(2)Geves : groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences(3)Végépolys : pôle de compétitivité du végétal

Anne Mabire

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