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Lyon De nouveau capitale de la rose

L'enjeu économique du rosier, - ici dans la roseraie de Lyon (69) -, est colossal, unique en horticulture.(c)Claude Thiery L'enjeu économique du rosier, - ici dans la roseraie de Lyon (69) -, est colossal, unique en horticulture.(c)Claude Thiery

Pour la 17e édition du Congrès mondial des sociétés de roses à Lyon, la SNHF a fait le point sur la fleur la plus vendue en bouquet ou pour l'extérieur.

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Pour la 17e édition du Congrès mondial des sociétés de roses à Lyon, la SNHF a fait le point sur la fleur la plus vendue en bouquet ou pour l'extérieur.

Roses, mettez-vous au parfum : tel était le thème du colloque proposé par la Société nationale d'horticulture de France (SNHF), le 29 mai, à Lyon (69). Les intervenants ont couvert aussi bien les aspects culturels et historiques que scientifiques pour mieux comprendre pourquoi la rose a suscité et suscite tant de passion. Elle occupe une place à part dans l'horticulture et les jardins.

De nombreuses recherches scientifiques

Au-delà de la symbolique qui se retrouve dans beaucoup d'expressions artistiques (musique populaire, opéra, poésie, peinture, cinéma), horticulteurs, jardiniers et botanistes ont rédigé des milliers de pages concernant cette culture et la description des variétés.Depuis le début du XIXe siècle, le genre Rosa a fait l'objet de très nombreuses propositions de classification tant pour les taxons sauvages qu'horticoles. Pour ces derniers, la sélection d'hybrides interspécifiques aux caractères intermédiaires a largement contribué à cette complexité. Les dernières connaissances sur le génome devraient permettre de proposer de nouvelles approches.

L'enjeu économique des rosiers est colossal et unique en horticulture ornementale. Ces arbustes dominent le marché des fleurs coupées, - en France elles représentent 58 % des quantités achetées -, soit un marché d'environ 363 millions d'euros. Cependant, la rose en tant que fleur coupée est devenue une culture tropicale et rien ne semble pouvoir arrêter le processus.

Arbustes préférés des Français, les rosiers extérieurs représentent, quant à eux, 98 millions d'euros. La production française ne permet plus de couvrir tous les besoins. Tant au niveau de ses producteurs que de ses obtenteurs, notre pays a moins investi le secteur des rosiers paysagers - en pleine expansion -, que ses voisins européens. Cela explique, en partie, qu'il perde progressivement, depuis les années 2000, sa place de leader sur le marché des COV (Certificats d'obtention végétale), au profit des Pays-Bas et de l'Allemagne.

Le rosier est actuellement au centre de recherches scientifiques menées par de nombreuses équipes françaises et étrangères. Entre autres, ont été abordés au cours du colloque les travaux sur l'architecture de cette plante qui devraient permettre de mieux raisonner les interventions culturales, dont la taille, les caractéristiques particulières de la reproduction sexuée avec une grande richesse d'espèces polyploïdes, les mécanismes responsables de la formation de fleurs doubles, le parfum. Malgré les nombreuses études chimiques qui ont été menées, les voies de biosynthèse des principaux composés du parfum sont encore mal connues.

La journée se devait également d'évoquer l'historique des rosiéristes de la région lyonnaise. Lyon était en effet considérée à la fin du XIXe et au début du XXe siècle comme la capitale mondiale des roses. Si cette position s'est affaiblie, le souvenir et l'importance économique sont encore bien présents.

Claude Thiery

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