Association Le pôle végétal Loire-Maine est né
Vingt-quatre entreprises horticoles des Ponts-de-Cé et de Sainte-Gemmes-sur-Loire (49) se sont regroupées et ont présenté, le 24 juin dernier, leur projet.
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Vingt-quatre entreprises horticoles des Ponts-de-Cé et de Sainte-Gemmes-sur-Loire (49) se sont regroupées et ont présenté, le 24 juin dernier, leur projet.
«Après le diagnostic économique et la réflexion dédiée à la prospective engagée cet hiver, nous fédérer était devenu une nécessité. Ce regroupement va donc nous permettre de concrétiser le travail qui a été mené et de mettre en place plusieurs actions », a expliqué Alexandre Leroyer, horticulteur installé à Sainte-Gemmes-sur-Loire (49) et président du Pôle végétal Loire-Maine. Créée au mois de mars dernier, l'association rassemble 24 entreprises horticoles et maraîchères de la zone de Sainte-Gemmes-sur-Loire - Les Ponts-de-Cé (49).
Mutualiser les facteurs de compétitivité « Sur un potentiel de 30 entreprises, 24 ont souhaité rejoindre cette nouvelle structure », précise Pauline Tétillon. Chargée de mission à la chambre d'agriculture, elle a, pendant deux ans, ausculté le territoire, rencontré ses acteurs et impulsé une réflexion sur son avenir. « Dans cette zone, le végétal spécialisé représente 510 ha, 800 emplois (dont 80 % en horticulture et pépinière) et un chiffre d'affaires cumulé de 55 millions d'euros », rappelle-t-elle. « Aujourd'hui, la priorité de notre association est de travailler sur les facteurs de compétitivité qui peuvent être mutualisés », pointe Alexandre Leroyer. Les pistes ne manquent pas. Il y a l'eau bien sûr. « Pousser le réseau collectif d'irrigation de Sainte-Gemmes-sur-Loire jusqu'aux Ponts-de-Cé serait une bonne chose. » Mais aussi l'énergie avec l'installation d'un réseau collectif de chaleur. Sans oublier la création d'une plate-forme logistique « qui nous manque de manière très immédiate ».
Le foncier sous pression et l'attractivité à renforcerAutre enjeu fort : le foncier. À moins de cinq kilomètres d'Angers (49), la zone horticole et maraîchère est sous pression. Et si les choses semblent se clarifier dans les documents d'urbanisme, au moins aux Ponts-de-Cé, il reste beaucoup à faire à l'intérieur même de cet espace. Le foncier y est morcelé. La moitié des entreprises jonglent quotidiennement avec, au minimum, deux sites d'exploitation. Et seules dix disposent d'une réserve foncière. « Nous avons également recensé entre 60 et 90 ha de terres agricoles qui ne sont pas en production », souligne Pauline Tétillon. En friches, occupées par des chevaux ou entretenues a minima, leur propriétaire attend, bien souvent, un éventuel classement en zone constructible.« L'accueil de nouveaux producteurs fait partie des objectifs du Pôle végétal Loire-Maine », rappelle Alexandre Leroyer. Tout comme la volonté de renforcer l'attractivité de la zone auprès des acteurs situés en amont ou en aval des filières. « La concentration d'entreprises reste notre atout majeur. Elle attire fournisseurs et clients et pourrait nous permettre de mutualiser certains achats ou services comme la formation », avancent les membres.
Anne Mabire
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