Fertilisation. Espaces verts : êtes-vous expert en engrais ?
L'Unifa a publié le 10 décembre dernier une étude concernant les pratiques au sein des communes.
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L'Unifa (Union des industries de la fertilisation) a mené en ligne une enquête en novembre auprès d'élus et responsables en charge de la gestion des espaces verts (125 répondants dont 11 élus, 22 responsables généralistes et 86 spécialistes). « L'ensemble des réponses souligne le besoin d'information chez les gestionnaires des espaces verts dans les communes françaises, notamment dans les villes de taille intermédiaire. »
Bio, compost, mixte ou rien
Sur les personnes interrogées, 7 % se considèrent expertes en matière de fertilisation contre 48 % qui se disent désireuses de mieux connaître ce sujet. L'intérêt porté varie par ailleurs selon la taille de la ville : plus celle-ci est grande, plus la recherche d'information est importante. « Ce qu'on peut expliquer par des effectifs plus nombreux donc plus détaillés et spécialisés dans les grandes villes, quand, dans les petites communes, de plus petites équipes doivent traiter de sujets d'une plus grandediversité. » Un peu plus de la moitié des répondants ont recours à plusieurs types de fertilisants complémentaires. Un quart dit acheter des produits utilisables en agriculture biologique et 12 % ont recours aux composts de déchets verts ou ménagers en circuit autonome. Environ 9 % ont répondu ne plus se servir d'engrais « comme pour les produits phytosanitaires ». « Ce résultat important traduit l'amalgame fait avec les traitements phytosanitaires des plantes et la méconnaissance du rôle des engrais », commente l'Unifa.
Indispensables... ou pas
L'organisme a testé la connaissance des répondants sur le sujet, en interrogeant sur les besoins auxquels répond la fertilisation et en glissant des « fausses pistes » (soigner les maladies des plantes, éviter les mauvaises herbes, neutraliser les parasites). « Si pour 67 % d'entre eux, la connaissance est juste, bien qu'incomplète, près d'un tiers a démontré la permanence d'idées reçues en sélectionnant des missions non couvertes par la fertilisation. » Pour 58 %, la fertilisation est indispensable pour avoir des « massifs fleuris et des gazons de qualité ». Cette pratique est considérée comme « incompatible avec l'engagement écologique de leur commune » pour 12 %. Un tiers reconnaît l'utilité de leur apport aux cultures mais considère que les engrais sont plutôt réservés à l'agriculture qu'aux espaces verts des collectivités.
« Cette enquête retranscrit l'intérêt suscité dans les municipalités par cette problématique et elle encourage la démarche qui a été entamée par la section Villes & Jardins avec le blog www.parlezvousbienengrais.fr », conclut Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa, qui souhaite informer les communes ainsi que les particuliers sur les « bonnes pratiques de la fertilisation ».
Valérie Vidril
(*) L'Unifa a pour mission de promouvoir l'utilité des fertilisants. Elle compte 52 adhérents qui produisent des engrais (minéraux et organo-minéraux) et des amendements minéraux basiques en France et en Europe.
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