Accord L'agriculture s'engage pour l'emploi
Développer l'embauche des jeunes et des actifs à la recherche de travail : c'est l'objectif du pacte de responsabilité, - porté par le gouvernement -, signé par les organisations patronales et les syndicats de salariés.
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Afin de favoriser, valoriser et promouvoir durablement l'emploi en agriculture, - un domaine « en tension » sur le volet des recrutements, saisonniers et pérennes, qui ont besoin d'être fiabilisés -, l'Unep (entreprises du paysage) et la FNSEA (exploitants agricoles) ont signé, le 15 avril dernier, un accord national avec les coopératives d'utilisation de matériels agricoles (FNCUMA), les entrepreneurs des territoires (FNEDT), le secteur du bois (FNB), les forestiers privés de France (FPF) et les rouisseurs-teilleurs de lin (USRTL).
« Cet accord est à même d'insuffler une dynamique forte et durable de soutien aux entreprises du paysage et à leurs salariés. C'est important dans une période économique particulièrement compliquée », a aussitôt affirmé Catherine Muller, présidente de l'Unep.
Et du côté des syndicats de salariés, sont co-signataires la CFDT agrolimentaire, la CFTC agriculture (travailleurs chrétiens) et la CFE-CGC des cadres d'entreprises agricoles. Ensemble, ils inscrivent leur démarche dans le cadre du pacte de responsabilité porté par le gouvernement (*) et espèrent développer et améliorer l'emploi, faciliter l'accessibilité des métiers de l'agriculture aux demandeurs d'emploi en reconversion, sécuriser leurs parcours professionnels. Au-delà, ils s'engagent à faciliter le quotidien des actifs, notamment concernant les transports, le logement et la garde d'enfants. La CFTC-Agri annonce un objectif de 15 000 emplois nets d'ici 2017 (soit 325 000 emplois, contre 310 000 en 2013). Cela devrait concerner 35 000 CDI par an en moyenne, contre 30 000, en moyenne aujourd'hui.
Des adaptations législatives nécessaires
La CFTC-Agri précise que, concrètement : « La réalisation de cet objectif passera par le développement des groupements d'employeurs et par la mise en place de dispositifs nouveaux pour favoriser le transport (prêt ou participation à l'achat d'un véhicule), le logement (aide au paiement de la caution) ou la garde d'enfants (aide à cette garde, prêt de locaux pour l'organisation d'une garde collective)... »
Le maintien du nombre d'alternants et le développement de l'apprentissage font partie des objectifs des négociateurs. Ils demandent, par ailleurs, des adaptations législatives spécifiques à l'agriculture pour l'embauche de jeunes dans le cadre des contrats de génération. Les conventions collectives nationales et territoriales devraient être revues pour prendre en compte la réalité économique et sociale des entreprises, ou encore pour revoir la classification des emplois et des compétences. Autant d'aspects qui devraient être pris en compte dans un agenda social, en parallèle de cet accord.
Odile Maillard
(*) À la suite de la baisse des prélèvements sociaux et fiscaux, les branches professionnelles sont incitées à ouvrir des discussions en vue d'aboutir à un texte précisant des objectifs quantitatifs et qualitatifs en termes d'emploi.
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