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Expérimentation Des alternatives herbicides et fongicides

Les journées techniques de l'Arexhor Pays de la Loire permettent de faire le point sur les résultats d'essais en cours sur le bassin Loire-Bretagne, comme ici sur les Leds.

Les portes ouvertes organisées par la station Arexhor Pays de la Loire en septembre ont rassemblé une centaine de participants.

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Arexhor Pays de la Loire a accueilli une centaine de producteurs, fournisseurs, enseignants et chercheurs. La station d'expérimentation a choisi d'organiser chaque journée avec des présentations en salle consacrées aux essais le matin, et des ateliers ludiques l'après-midi. Les participants ont pu s'entraîner à identifier des parasitoïdes, découvrir de visu les espèces couvre-sol prometteuses ou tester leurs connaissances sur les populations microbiennes utiles.

Les itinéraires proposés par la station permettent de diminuer le recours aux produits phytosanitaires, dans la lutte contre les ravageurs ou celle contre les adventices. Dans ce dernier cas, les glutens de céréales offrent de belles perspectives pour peu qu'un fabricant accepte de les proposer en horticulture. Le paillage avec de la paille de blé permet un contrôle efficace des adventices en pleine terre. Dans la lutte contre les tétranyques, si l'apport de pollen améliore la PBI en complétant l'alimentation des acariens prédateurs, le gain économique est surtout dû à la notation sécurisée. Cette méthode consiste à réaliser des échantillonnages pour établir des courbes d'évolution des populations de ravageurs. Elle facilite la prise de décision, permet de positionner de manière efficace les lâchers d'auxiliaires et ainsi de réduire les coûts de la PBI. Une application sera testée au printemps 2016 pour une mise en vente possibleà l'automne.

Apports de pollen et plantes de service

Les stratégies incluant le nourrissage des auxiliaires visent à optimiser la PBI à condition de soumettre la culture à des contrôles hebdomadaires et à s'autoriser des traitements localisés. Un axe d'amélioration particulièrement expérimenté à la station consiste aussi à utiliser des plantes de services. Le recours aux plants d'aubergine en tant que plantes-pièges pour les aleurodes en culture de poinsettia a fait ses preuves. En extérieur, la potentille fleurie attire les auxiliaires dont les larves vont se nourrir des pucerons des cultures voisines. D'autres plantes de service sont à l'étude. L'absinthe pourrait servir de réservoir dans la lutte contre le psylle de l'Elaeagnus en hébergeant une espèce de puceron spécifique destiné à attirer les coccinelles sous abri tôt au printemps. Ces auxiliaires indigènes viendraient en complément de lâchers d'Anthocoris effectués au début de l'hivernage et d'une sortie précoce des plantes. Le melon est étudié de façon à servir de plante-piège pour la cochenille Planococcus citri, de même que la sabline des montagnes et la tagète pour les thrips.

Côté régulation de croissance, la thigmomorphogenèse (procédé consistant à « caresser » l'apex des plantes) permet de limiter le recours aux régulateurs en culture de pélargonium, pour une qualité des lots comparable. L'éclairage Led constitue un axe de recherche pour influer sur le développement végétal. En ce qui concerne les micro-organismes susceptibles d'améliorer la qualité des plantes, ils n'ont pas fini de livrer leurs secrets, et le thé de compost ajoute aux interrogations des chercheurs.

Valérie Vidril

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