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Conjoncture Une branche qui a atteint sa maturité

L'Unep a révélé les chiffres clés du paysage de 2014, fournis par Val'hor et recoupés avec ceux de la MSA. Le métier semble avoir franchi un palier.

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Entre 2004 et 2012, les entreprises du paysage ont réalisé un véritable bond en avant. Le chiffre d'affaires de l'ensemble des sociétés a progressé de 31 %, leur nombre augmentant à l'avenant, avec à peine plus de 65 000 actifs en 2004 pour 92 500 en 2012. Sachant que le chiffre d'affaires de la profession a stagné de 2008 à 2010, on mesure l'importance qu'a pris le paysage au sein de la filière au milieu des années 2000, enregistrant des croissances de 12 % entre 2004 et 2006 puis entre 2006 et 2008 !

Mais si l'on en croit les chiffres qui ont été révélés par l'Union nationale des entrepreneurs du paysage (Unep) au début du mois d'octobre, cette période est révolue. Entre 2012 et 2014, le chiffre d'affaires total des professionnels n'a progressé « que » de 1,5 %, pour des effectifs qui se sont légèrement érodés à 91 100 actifs, soit une baisse de 1,5 %. Catherine Muller, présidente de l'Unep, a cependant bien conscience que les autres métiers de la filière aimeraient afficher des performances comparables. Elle affirme donc que « ces chiffres témoignent de la capacité de résilience des entreprises du paysage »

Un premier semestre 2015 jugé préoccupant

Sur la période, le nombre d'établissements a crû légèrement (de 28 400 à 28 600). C'est le nombre de salariés qui a baissé, ainsi que celui des apprentis « principalement à cause de l'absence de message clair de la part des pouvoirs publics sur les aides existantes », précise l'Unep. Par contre, les embauches se font à un niveau d'études de plus en plus élevé : 71 % des salariés étaient diplômés en 2001, contre 81 % aujourd'hui.

Ces statistiques ont été complétées par une vision du premier semestre de 2015, une période préoccupante. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires total de la profession s'est contracté de 2 %, puis de 3 % au deuxième. Sans surprise, c'est au niveau des collectivités que les affaires sont les plus compliquées, avec une chute du chiffre d'affaires de 6 %, contre 2,5 % pour les entreprises et les syndics (- 3,5 % au premier trimestre, + 1 % au deuxième). L'activité vers les particuliers est restée stable. L'Unep note que « les attentes des citoyens en matière d'espaces verts semblent ne plus être entendues parles collectivités ».

L'activité de création a particulièrement souffert, - 4 % au premier trimestre, - 3,5 % au deuxième. Désormais, un tiers des chefs d'entreprises considèrent que leur principal souci porte sur le remplissage des carnets de commandes. Toutefois, le taux d'embauches est légèrement supérieur à celui des départs et les investissements ont rebondi (55 % des entreprises ont investi au premier semestre 2015 contre 48 % fin 2014).

Pascal Fayolle

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