Paysage L'Allemagne, terre promise
Le salon allemand Galabau, qui aura lieu du 14 au 17 septembre 2016, veut attirer davantage d'exposants français sur un marché porteur.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Créé en 1974, le Galabau est sans conteste le plus gros salon européen du paysage. Rien de comparable n'existe en France pour ce qui concerne nos secteurs d'activités, on peut plutôt comparer cette manifestation avec des salons agricoles du type SIMA (Salon international des équipements et savoir-faire pour les productions agricoles)... L'an dernier, 1 321 exposants occupaient les 13 halls du parc des expositions de Nuremberg, à quelque 150 km au nord de Münich, pas très loin de la frontière avec la République tchèque. Près de 23 % de ces exposants n'étaient pas allemands. En 2012, 1 155 entreprises participaient à ce rendez-vous pour 22 % d'étrangers, 847 en 2002 pour 14 % et 312 en 1990 pour 7 %.
Le nombre de visiteurs est à l'avenant : ils étaient en 2014 plus de 66 500 à arpenter les allées, dont 10 % d'étrangers. Un nombre qui n'a cessé de progresser au fil des années. Ils étaient un peu moins de 62 000 en 2012 (dont 7 % d'étrangers), près de 50 000 en 2002, moins de 20 000 en 1990. Le visitorat est donc moins international que les exposants, mais la manifestation peut incontestablement être qualifiée d'internationale. Des délégations de différents pays sont régulièrement invitées à venir découvrir la manifestation. En 2014, l'Italie, la Hongrie, la Russie et Singapour l'ont visité, ainsi que trois délégations françaises, venues d'Aquitaine, d'Alsace et de la Réunion. Aujourd'hui, le salon cherche à renforcer cette internationalisation. Pour y parvenir, elle a confié, en France, la commercialisation des stands à Profield Events, organisateur de Salonvert.
Le marché progresse plus en Allemagne qu'en France
Si le salon connaît une telle évolution, c'est que le marché allemand du paysage vit une période de fort développement actuellement, et que cette tendance se vérifie depuis longtemps. En 2014, les quelque 16 669 entreprises recensées dans le pays ont réalisé un chiffre d'affaires de 6,84 milliards d'euros. À titre de comparaison, en France, la même année, le chiffre d'affaires total de la profession s'est élevé à 5,34 milliards d'euros pour 28 600 entreprises (selon le baromètre fourni par l'Unep et Agrica tous les deux ans, voir le Lien horticole n° 945 du 21 octobre, p. 6). Et si ce chiffre progresse à peine en France (+ 1,5 % entre 2012 et 2014), il est plus nettement à la hausse en Allemagne : 6,33 milliards en 2013, 6,09 en 2012, 5,59 en 2011 (pour un nombre d'établissements plutôt stable). On pourrait ajouter que le marché du privé est de loin celui qui prédomine en Allemagne, à 4,05 milliards d'euros en 2014 contre 1,19 milliard pour les marchés publics (le reste se répartissant entre les promoteurs, les industriels, etc.), alors que le secteur public représente pas loin de 30 % de la commande. De manière assez stable depuis 30 ans, le marché allemand est composé pour près de 80 % de création et pour un peu plus de 20 % d'entretien. Par contre, comme chez nous, les ventes de végétaux ne profitent pas vraiment de la croissance du secteur, les chiffres étant plutôt à la stagnation.
Pascal Fayolle
Pour accéder à l'ensembles nos offres :