Marchés publics Les collectivités serrent les boulons à reculons
Le Salon des maires n'a pas eu lieu en raison des attentats. Il aurait été l'occasion de mettre en avant le recul des investissements.
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L'actualité de la semaine du 16 au 22 novembre a été entièrement phagocytée par les attentats du 13. C'est d'une logique indiscutable. Mais, sans refaire le monde, on peut avoir une idée de ce qui aurait alors fait la une des journaux si l'horreur n'avait eu lieu.
Le Salon des maires, qui a été annulé en dernière minute, y aurait forcément occupé une place de choix. Il suffit pour s'en convaincre de lire la presse des collectivités parue au cours de la semaine du mercredi 11 novembre. Elle en dit long sur le désarroi qui règne chez les élus. Le Moniteur des travaux publics est particulièrement éloquent. Notre confrère évoque une note de conjoncture de la Banque postale datée de la fin du mois d'octobre : l'investissement public aurait reculé en France en 2015 de 7,8 %, après - 14,1 % l'année d'avant. Et pour 2016, la Fédération nationale des travaux publics prévoit encore une baisse de 3 % de l'activité.
« C'est trop, trop vite »
La baisse de la dotation de l'État aux collectivités, 3,67 milliards en 2016, est pointée du doigt comme principal responsable de ce recul. François Baroin, président de l'Association des maires de France, pense que « c'est trop, trop vite ». Il estime que si les dépenses de fonctionnement sont responsables de l'inflation des budgets (+ 4 %), comme l'a notée la Cour des comptes, l'essentiel de ces augmentations est dû à des transferts de compétences de l'État.
Si le vendredi 13 novembre 2015 n'était pas entré dans l'Histoire pour les raisons que l'on sait, ces sujets auraient été copieusement débattus à la télévision et dans les journaux entre le 17 et le 19 novembre...
Pascal Fayolle
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