La journée « Végépolytaine » organisée par Végépolys, à Angers, le 17 septembre 2015, a posé des questions essentielles sur l'évolution nécessaire de la distribution horticole.
Continuer à vendre du végétal à des consommateurs qui ne savent plus ce qu'est une annuelle, une plante persistante et qui regardent une cagette de plants de pomme de terre comme s'il s'agissait d'un objet oublié là par un extraterrestre : telle est désormais la mission des points de vente dédiés au jardin. Du moins s'ils veulent s'intéresser aux 20-40 ans, ceux qui les feront vivre demain. Pour les plus de 40 ans, c'est moins compliqué (encore que...), mais leur nombre est amené à décliner inéluctablement, malgré les progrès significatifs de la médecine. Tel est le constat que l'on peut dresser à la suite de la journée Végépolytaine du 17 septembre dernier dont le thème était : « Expérience consommateur et étude prospective ».Il n'est pas facile de définir précisément les attentes des consommateurs : certains trouvent les jardineries bien trop désordonnées, avec leurs gammes végétales présentées d'une manière qui ne leur parle guère et qui leur paraît digne de leurs grands-parents, d'autres n'y voient au contraire que richesse et diversité... Classique. Mais les spécialistes de la distribution qui se sont penchés sur notre secteur ont identifié des freins évidents à la consommation de végétaux : le manque de temps, voire de jardin (!)... Mais ils en ont identifié d'autres qui sont plus cachés : la crainte de l'échec, par exemple. Certaines personnes n'y reviennent plus quand elles ont fait mourir une plante. Les clients sont en attente de conseils et de confiance. Dans l'univers du bricolage, des enseignes reprennent les achats effectués par erreur.