Jérôme Jullien, expert référent national en surveillance biologique du territoire (Draaf-Sral des Pays de la Loire), analyse le contexte et l'attitude à suivre concernant les maladies et ravageurs du buis. L'article paru dans le Lien horticole n° 949 propose des alternatives au buis, mais vous souhaitez apporter des précisions... À mon avis, la situation du buis dans une majorité de parcs et jardins français n'est pas catastrophique au point de justifier la plantation de végétaux de substitution, d'autant plus que l'on n'a aujourd'hui aucune certitude sur l'adaptabilité et la pérennité de ces plantes de remplacement. Certes, les buis (surtout les espèces et cultivars de bordures et topiaires) sont localement très affectés par la pyrale et les maladies de dépérissement ou l'ont été, mais il existe aujourd'hui des stratégies de lutte intégrée qui devraient permettre de préserver les plantations et peuplements actuels à court ou moyen terme.J'intervenais le 5 novembre dernier à Évreux (27) au sein d'un colloque organisé par l'arboretum d'Harcourt et le conseil général de l'Eure intitulé « Menaces sur les arbres ». À cette occasion, j'ai longuement discuté avec Jean-Claude Martin (ingénieur d'études à l'Inra d'Avignon, 84) des problématiques phytosanitaires actuelles du buis. Nous ne pensons pas que les plantations d'espèces végétales autres que le buis soient des solutions appropriées et durables (ce que confirment plusieurs gestionnaires d'espaces verts qui ont testé cette option ces dernières années, y compris au Royaume-Uni). À notre avis (c'est également le point de vue de Mark Jones, pépiniériste spécialisé dans la production du buis dans l'Oise), mieux vaut poursuivre les efforts de recherche et de lutte intégrée entrepris par SaveBuxus, dont la replantation de buis tolérants à la cylindrocladiose, l'utilisation éventuelle de stimulateurs de défenses naturelles, associée à des méthodes de suivi et d'entretien raisonnées d'après l'épidémiologie des bioagresseurs (ce qui nécessite un approfondissement des connaissances phytosanitaires pour de nombreux professionnels).

Jérôme Jullien, expert référent national en surveillance biologique du territoire (Draaf-Sral des Pays de la Loire), analyse le contexte et l'attitude à suivre concernant les maladies et ravageurs du buis.
534
Contenu réservé aux abonnés du Lien Horticole
Pour y accéder : 3 possibilités !
58 %
Vous avez lu 58 % de l'article
Vous êtes déjà abonné,
Si vous n'avez pas de compte, inscrivez-vous. Vous aurez besoin de votre numéro d’abonné.
J'ai déjà un compteVous n’êtes pas abonné, abonnez-vous.
Profitez de l’intégralité des contenus du site en vous abonnant en formule Intégrale ou 100% Numérique.
Vous n’êtes pas abonné, découvrez gratuitement.
Profitez, sans engagement, de tous les services de Le Lien Horticole pendant 1 mois, y compris l’accès complet au site Internet.