Ce paysagiste, Président du Conservatoire des Jardins et Paysages, fondateur de l'agence TUP, ainsi que de Land'Act(1), répond au Lien horticole dans son édition du 28 janvier 2015 (LH N° 914)
Vous avez souhaité réunir autour d'une table les différents acteurs de la filière du végétal pour le paysage en France (2). Quelle est votre motivation ? Le constat que l'on peut dresser est que le train a déraillé, qu'il roule à côté des rails. Chaque acteur de la filière verte essaie de faire aussi bien que possible dans son coin. Mais aujourd'hui, la relation entre les uns et les autres fonctionne comme elle peut, et tout le monde chute, tous les métiers sont en train de connaître une période difficile. Pourtant, si les professionnels n'y arrivent pas, quand tout est au vert et au bleu dans les administrations et collectivités, c'est qu'ils ne savent pas se faire entendre. Chaque mairie en France cherche à se donner une image toujours plus verte. C'est surprenant. Il faut donc se poser les bonnes questions. Mon objectif est de sortir de cette dichotomie entre ce besoin d'exister par le vert et une filière qui n'est pas entendue. La Comep a eu en son temps cette mission, mais beaucoup reste à faire.