Paysalia Se préparer à l'interdiction définitive des traitements phyto
Le salon du paysage à Lyon (69) donnait l'occasion de participer à différentes conférences, dont l'une concernait l'interdiction future des traitements phytosanitaires en espaces verts.
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Le salon du paysage à Lyon (69) donnait l'occasion de participer à différentes conférences, dont l'une concernait l'interdiction future des traitements phytosanitaires en espaces verts.
Le 1er décembre 2015 lors de Paysalia, Maxime Gérin, de Plante & Cité, a présenté les évolutions de la réglementation sur l'emploi des pesticides en espaces verts, l'impact sur les agréments et certificats, les perspectives et solutions alternatives.La jeune femme a commencé par rappeler la typologie des produits de protection des plantes utilisables jusqu'ici en JEVI (Jardins, espaces verts et infrastructures) : un schéma de synthèse est téléchargeable sur www.ecophytozna-pro.fr , ainsi que l'ensemble des textes cités. Il rappelle des notions importantes à connaître au vu des évolutions réglementaires.
Des produits autorisés selon les casRappelons que, parmi les produits phytosanitaires (qui nécessitent une autorisation de mise en marché et l'obtention du certificat individuel phytosanitaire), se trouvent des produits de biocontrôle (notamment les phéromones, kairomones et microorganismes). Ces derniers font partie des produits qui pourront encore être utilisés à compter du premier janvier 2017, avec les substances à faible risque (substances de base par exemple) définies au niveau européen, les macroorganismes (insectes, acariens et nématodes auxiliaires) et les produits autorisés en agriculture biologique. En effet, l'article 68 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a avancé l'échéance d'interdiction d'utilisation des pesticides préalablement fixée par la « loi Labbé » (loi n°2014-110 du 06/02/2014). Il sera interdit aux personnes publiques d'utiliser/faire utiliser des produits phytosanitaires (hors produits mentionnés ci-dessus) pour l'entretien des espaces verts, forêts et promenades accessibles ou ouverts au public. L'interdiction s'étend aux voiries, sauf pour des raisons de sécurité. L'utilisation reste autorisée lorsqu'il s'agit de lutter contre les organismes réglementés. Concernant le certificat individuel, le dispositif actuel évolue dans le cadre du plan Ecophyto II.
Des stratégies à construireCes évolutions obligent désormais le gestionnaire à se poser les bonnes questions avant toute application : . le site à traiter est-il ouvert au public ? Si oui, de quel type d'espace s'agit-il ? . S'il ne fait pas partie des JEVI, quel délai de rentrée faut-il respecter, quelle est la ZNT ? La gestion des espaces verts nécessite de construire une stratégie qui va de la conception du site à l'application de soins curatifs.Dès l'aménagement, il est essentiel de réunir les conditions pour un développement optimal des végétaux : choix des espèces végétales (rusticité, dimensions...), plantation (espace et volume racinaire suffisants...), entretien (irrigation...). Les traitements curatifs interviennent en dernier recours après la mise en place de mesures prophylactiques (désinfection...) et d'une gestion préventive (surveillance, biostimulants...). La protection intégrée nécessite de connaître les seuils de nuisibilité. Elle implique une bonne connaissance des ravageurs et auxiliaires, et de leur cycle de développement. Les produits appliqués diffèrent selon le stade de développement du bioagresseur. La protection intégrée a recours à la lutte génétique, biologique (d'introduction ou de conservation), mécanique et physique (taille sanitaire, filets, glue...), sémiochimique (confusion sexuelle, piégeage...) et éventuellement chimique. La communication auprès du public fait partie intégrante de la stratégie.
V.V.
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