Salon du végétal 2016 Quelques ornières sur une route intéressante…
Une seconde journée vraiment bien fréquentée n'a pas toujours suffi à calmer les interrogations soulevées, en particulier, par une première journée bien trop molle. Tour d'horizon des points positifs et plus délicats qui ont marqué l'édition 2016 du salon...
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Une seconde journée vraiment bien fréquentée n'a pas toujours suffi à calmer les interrogations soulevées, en particulier, par une première journée bien trop molle. Tour d'horizon des points positifs et plus délicats qui ont marqué l'édition 2016 du salon...
L'édition 2016 du Salon du Végétal d'Angers, qui a refermé ses portes le 18 février dernier, n'a pas levé toutes les inquiétudes qui pèsent sur LE rendez-vous annuel de la filière du végétal d'ornement, malgré les efforts louables des organisateurs pour redynamiser la manifestation.
Un salon plus proLa plupart des professionnels, exposants comme visiteurs, ont plébiscité l'organisation par pôles, rendant la manifestation plus cohérente. Même s'il faut un temps d'adaptation pour se repérer dans ce contexte nouveau ! Le meilleur contrôle des visiteurs a aussi été apprécié. L'arme est pourtant à double tranchant : un meilleur contrôle des entrées pour éviter que des non professionnels pénètrent dans le parc des expositions ne pouvait que réduire le nombre d'entrées. Mais, dans l'ensemble, les exposants ont largement souligné combien les contacts, même si trop rares à certains horaires, ont été de bonne qualité. Une troisième journée plus particulièrement dédiée aux collectivités, avec un gros volet de conférences à leur attention, leur permettant d'intégrer le voyage dans leur cursus de formation, a bien fonctionné. Les conférences ont fait le plein et les visiteurs des villes et villages ont semblé ce jour-là bien plus nombreux que les deux premiers jours.
Le débat sur la date du salon relancéLe pôle espaces verts, installé dans Amphitéa et les fournisseurs, dans Ardésia , semblent avoir souffert de la réorganisation par pôles. A certaines heures, les visiteurs ont paru se concentrer sur les halls consacrés aux végétaux, au détriment des deux extrémités du salon. Alors que l'hiver théorique s'achève et que, dans la pratique, il n'a quasiment pas existé, de nombreux professionnels ont souligné qu'ils considèrent le positionnement de la manifestation trop tard en saison. Certaines enseignes vont commencer à envoyer des tracts à leurs clients dès cette dernière semaine de février, lançant le début de la saison 2016. Les premières commandes destinées à remplir les magasins ont donc été passées depuis un bon moment. Le débat n'est pas nouveau, mais il a encore été amplifié cette année. Enfin, de nombreux exposants se sont interrogés sur le menu des conférences, plutôt copieux cette année, qui, pour eux, a participé à donner à certains moments un sentiment de vide. Avec trois pôles de conférences assurant un service quasi continu de rendez-vous, ce sont à certaines heures plus d'une centaine de visiteurs qui ont été accaparés.
Une réorganisation à poursuivreConscients des limites du nombre de visiteurs le mardi, les organisateurs du salon étaient au soir du jeudi 18 février dans l'ensemble assez satisfaits de d'affluence et de l'ambiance qui a régné dans les allées du parc des expositions d'Angers. A assez juste titre, au final. Ils affirment par ailleurs vouloir poursuivre le travail de mutation. Les critiques dont ils ont fait l'objet sont parfois fondées, parfois moins. Par exemple, ce ne sont pas les organisateurs d'un salon qui décident de la santé d'un secteur d'activité. Et les exposants qui ont bien préparé leur manifestation, ont invité les visiteurs à leur rendre visite en proposant des rendez-vous précis ont souvent plutôt bien travaillé : la réussite d'un salon dépend aussi des entreprises qui y exposent. Enfin, si les conférences vident effectivement les allées à certaines heures, elles n'en contribuent pas moins à inciter les professionnels à venir visiter le salon. Il n'est pas facile de tirer des enseignements définitifs de l'édition 2016 du Salon du végétal. De nombreux visiteurs ont souligné qu'il se tenait deux mois seulement après Paysalia, qui a eu lieu à Lyon début décembre, et qui a connu un franc succès. Pour les nombreux exposants sollicités par les deux manifestations, pas facile de dégager des budgets pour faire face aux deux rendez-vous dans une période économiquement tendue. L'édition 2017 permettra de rendre un verdict plus franc.
L'année du redécollage ?En attendant, il faut souligner combien cette année les participants rencontrés ont affirmé leur volonté de repartir de l'avant malgré les incertitudes. Il semble que les producteurs aient retrouvé de l'allant. Les fournisseurs sont nombreux également à avoir ce ressenti. Le virage du salon du végétal 2016 sera-t-il celui d'un renouveau de l'horticulture française ? On ne peut que souscrire à cette idée...
La rédaction
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