Login

Inondations Les horticulteurs à l'heure des comptes

Les professionnels du Centre - Val de Loire touchés attendent les aides avec impatience. ©Pépinières Loiseau Thoury Les professionnels du Centre - Val de Loire touchés attendent les aides avec impatience. ©Pépinières Loiseau Thoury

Les producteurs espèrent que les pertes de pieds mères pourront être assimilées à des pertes de fonds.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les producteurs espèrent que les pertes de pieds mères pourront être assimilées à des pertes de fonds.

Deux semaines après les intempéries qui ont touché fortement le Loiret et le Loir-et-Cher, l'heure est encore au nettoyage chez les pépiniéristes sinistrés. Alors que les salariés s'affairent à remettre en place la production, la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher a ouvert une cellule d'urgence pour recenser les besoins.

Plusieurs millions d'euros de dégâts En Sologne et dans la vallée du Cher, cinq horticulteurs ont été fortement touchés. Plants et semis sont perdus ou ont été plusieurs jours sous l'eau. Quant au matériel, il est détruit. Le montant estimé de l'ensemble des dégâts s'élève à plus d'1,2 million d'euros.Lors d'une session exceptionnelle organisée par la chambre d'agriculture, le 13 juin dernier, les élus ont remis au préfet et au directeur des territoires des éléments relatifs à la situation.Dans la foulée, le conseil départemental du Loir-et-Cher a voté le déblocage d'1 million d'euros pour les sinistrés, dont 300 000 euros pour les agriculteurs, éleveurs et producteurs de cultures spécialisées. Le département voisin, le Loiret, a débloqué 2,8 millions d'euros destinés aux victimes - particuliers et communes -, sans distinction pour les agriculteurs.Au niveau régional, François Bonneau, le président de la région Centre - Val de Loire, a annoncé que 8 millions d'euros seraient consacrés aux dégâts causés par les intempéries (particuliers, activités économiques, équipements). « Pour la partie agricole, c'est un effet d'annonce car la région avait prévu de soutenir l'agriculture avant les inondations », juge Jean-Marie Fortin, président de la FNPHP du Loiret.

En parallèle, l'État a reconnu 497 communes de la région Centre - Val de Loire en état de catastrophe naturelle, jeudi 9 juin. Cette mesure ne devrait pas concerner beaucoup d'agriculteurs. Elle ne sera applicable qu'aux biens matériels des horticulteurs assurés en multirisques agricoles. Mais toujours avec une franchise... Les horticulteurs espèrent pouvoir bénéficier des calamités agricoles, comme l'explique Céline Diard, responsable des productions spécialisées à la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. « En plus de l'anéantissement des récoltes, nous espérons que les pertes de pieds mères puissent être assimilées à des pertes de fonds, impactant plusieurs années. »

Aude Richard

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement