Allemagne La vitrine européenne du paysage

Grosse affluence à Nuremberg où l'édition 2016 du salon GaLaBau a fait le plein avec 1 320 exposants.

Avec 65 000 visiteurs et 63 000 m2 de surface d'exposition, le GaLaBau, dont la dernière édition a eu lieu du 14 au 17 septembre 2016, présente des secteurs tels que l'aménagement et l'entretien des jardins, parcs et espaces verts mais aussi les voiries et réseaux divers (VRD), intégrés dans cet univers en Allemagne. L'une des grandes nouveautés a été le Garten[T]räume (Jardin des rêves). Sur quelques milliers de mètres carrés, la BGL, l'Association fédérale des paysagistes allemands, a voulu présenter de nouvelles idées pour un aménagement paysager haut de gamme. Pour Karl Esser, son directeur, il s'agissait « d'exagérer un peu le trait pour montrer les futures tâches qui attendent les paysagistes. Car ils devront de plus en plus assumer le rôle de conseiller en styles de vie ! » Cet immense stand servait de lieu de rendez-vous, découvertes et formations avec des sessions de 15 minutes, deux fois par heure. À proximité, dans le même hall, une animation était consacrée à la santé des arbres. Pour qu'ils restent sains, un entretien minutieux s'avère indispensable. Et un atelier s'adressait aux grimpeurs-élagueurs avec des exercices pratiques pour montrer, à l'aide d'un portique reproduisant un arbre, les techniques éprouvées ainsi que les nouvelles. Une présentation qui était complétée par des exposés d'experts. Les jeunes paysagistes, plutôt connectés, n'étaient pas oubliés avec le GaLaBau Camp, une nouveauté. Très dans l'esprit « start-up », il accueillait également de jeunes pousses de l'économie numérique.

Le désherbage non chimique se développe En parallèle, les visiteurs ont pu découvrir les dernières tendances. Côté matériaux, le béton est très prisé, sous forme de dalles plus ou moins grandes, de plaques ou d'éléments de construction.Les gabions ont la cote, pour leur côté structurel, pour décorer un jardin ou faire des séparations originales. L'acier Corten est aussi très présent, que ce soit pour des panneaux de séparation ou en vue de la réalisation de bassins et de jeux d'eau. La pierre naturelle fait un retour remarquable, qu'elle soit européenne ou importée d'Asie. Elle est travaillée dans la masse, certains exposants proposant des tables avec barbecue ou plancha intégrée pour réunir une dizaine de convives. Le bois n'est pas en reste avec des lames en bois naturel ou composite. À noter : l'émergence de lames en bambous pour les terrasses. Les plots pour construire facilement une terrasse occupaient nombre de stands, avec des solutions plus faciles à mettre en oeuvre. Le robinier fait une apparition intéressante, utilisé pour des pavages, des meubles outdoor ou des agrès.

Côté matériels, les balayeuses à conducteur marchant sont une spécificité allemande. Le bloc moteur peut recevoir de nombreux accessoires, dont les lames à neige. Les désherbeurs pour un traitement non chimique étaient omniprésents. Les matériels à brosse en plastique ou en acier ne se comptent plus tant ils occupaient de nombreux stands. Les désherbeurs thermiques se développent aussi fortement. À la flamme directe, de nombreux constructeurs préfèrent le souffle d'air chaud. C'est plus économique et plus efficace. Ces appareils sont soit manuels avec une bouteille de gaz sur un chariot, soit adaptés à un bloc moteur de type motoculteur (ces outils polyvalents sont populaires en Allemagne), soit adaptables sur de petits tracteurs. Si la mousse a disparu ou presque, l'eau chaude connaît une belle embellie. Les tailles s'échelonnent du petit appareil sur roues tiré par un opérateur à l'équipement à monter sur un tracteur ou un châssis porte-outils en passant par les modèles à tirer par un tracteur. Enfin, l'outillage à batterie poursuit son développement (à suivre dans une prochaine édition).

Patrick Glémas