Cimetières Le chrysanthème, victime collatérale
Au Mans (72), l'interdiction de fleurir le devant des tombes provoque la colère d'une quinzaine d'horticulteurs qui voient leur chiffre d'affaires baisser.
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Au Mans (72), l'interdiction de fleurir le devant des tombes provoque la colère d'une quinzaine d'horticulteurs qui voient leur chiffre d'affaires baisser.
Tout est parti d'un arrêté pris l'année dernière : désormais, la ville du Mans interdit de fleurir le devant des tombes. Plus exactement, elle l'interdit « au-delà de la partie concédée ». Une initiative que nous avions déjà mentionnée et qui continue de provoquer des remous auprès des producteurs locaux. Alors que la mairie assure que l'arrêté en question reprend « mot pour mot celui de 1975 » qui était jusqu'ici en vigueur, l'élue en charge des cimetières a expliqué au quotidien Ouest France, qui le relate dans son édition du lundi 28 novembre 2016, que puisque la ville ne peut plus utiliser de produits phytosanitaires, elle enherbe les allées des cimetières et ne veut plus que les usagers y creusent des trous pour les fleurir.
Pourquoi changer les usages ? Une tolérance a été prévue lors des fêtes de la Toussaint et des Rameaux, mais une quinzaine d'horticulteurs locaux ont écrit à la mairie pour faire part de leur étonnement : Pourquoi changer à tel point les usages ? Pour les professionnels, les 30 à 40 % de baisse de revenus enregistrés pour la Toussaint viennent de cet arrêté. Ils demandent sa levée. La municipalité estime, pour sa part, que cela est dû à l'éloignement des familles qui ne fleurissent plus les tombes de leurs proches. En attendant, les producteurs Patrick Plessis et Erwan René ont expliqué à Ouest France avoir dû jeter plus de 1 000 potées à eux deux... Et ils invitent leurs collègues à surveiller les décisions municipales chez eux !
P.F.
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