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Environnement L'horticulture dans un cercle vertueux

Fertilisants, paillages, biostimulants, supports de culture ont leur rôle à jouer dans la transition vers l'économie circulaire, insiste Afaïa.(c)Valérie Vidril Fertilisants, paillages, biostimulants, supports de culture ont leur rôle à jouer dans la transition vers l'économie circulaire, insiste Afaïa.(c)Valérie Vidril

Afaïa a organisé en novembre dernier un colloque sur le thème de l'économie circulaire appliquée à la croissance et à la nutrition des plantes.

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Afaïa a organisé en novembre dernier un colloque sur le thème de l'économie circulaire appliquée à la croissance et à la nutrition des plantes.

«Acteurs d'une terre plus ver te », telle est la baseline d'Afaïa, nouvelle dénomination de l'ex-CAS (Chambre syndicale des améliorants organiques et supports de culture), depuis juin. Le colloque « Agriculture, jardin, espaces verts en révolution ! » organisé le 24 novembre par la fédération à Paris coïncidait avec l'orientation affichée par Afaïa : celle de « poursuivre la mise à disposition et le développement de produits fertilisants, dans un contexte d'économie circulaire et de préservation des ressources naturelles ». L'événement a attiré près de 200 participants. Boucler les flux de matière et d'énergie Christian Duquennoi, de l'Irstea d'Antony (92), a rappelé la définition officielle donnée par le ministère de l'Environnement. « L'économie circulaire désigne un concept économique qui s'inscrit dans le cadre du développement durable et dont l'objectif est de produire des biens et des services tout en limitant la consommation et le gaspillage des matières premières, de l'eau et des sources d'énergie. Il s'agit de déployer, une nouvelle économie, circulaire, et non plus linéaire, fondée sur le principe de ‘refermer le cycle de vie' des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l'eau et de l'énergie. » La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte prône la promotion de cette nouvelle économie.

Fertilisants durables Les potentialités pour le monde de l'horticulture et des espaces verts sont grandes. Elles se jouent à l'échelle de l'entreprise mais aussi du territoire. Éco-conception, écologie industrielle et territoriale, économie de la fonctionnalité, réemploi des produits, réutilisation des déchets, réparation, recyclage... : autant de termes qu'il est judicieux d'intégrer d'ores et déjà dans sa stratégie de développement.« Pour l'agriculture, il s'agit d'optimiser les productions agricoles et agro-industrielles, les consommations alimentaires et non-alimentaires, ainsi que la gestion des déchets et résidus associés », souligne Jérôme Mousset, de l'Ademe. Pour la nutrition des plantes spécifiquement, l'économie circulaire passe par le retour au sol de la matière organique, la valorisation du potentiel rhizosphérique, la maîtrise de la fertilisation (OAD, meilleure caractérisation de la minéralisation des produits organiques, meilleure formulation...). Lors du colloque, Sophie Auconie, présidente du Club retour à la terre, et Benoît Planques, président d'Afaïa, ont lancé officiellement la marque Fertilisant durable destinée à identifier les produits contenant majoritairement des nutriments d'origine renouvelable. Pour les substrats de culture, l'économie circulaire invite à limiter l'emploi des tourbes et à utiliser des matériaux issus du recyclage de certains déchets, peu coûteux, d'origine locale, à faible impact environnemental. « Des solutions sur mesure se développent en milieu urbain, adaptées aux contraintes spécifiques de chaque usage avec l'utilisation de matériaux recyclés issus de la ville », illustre Philippe Morel, de l'Inra-IRHS. Paillages organiques et biostimulants présentent également des intérêts qu'il conviendra d'identifier au cas par cas.

V.V.

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