Filière Arbres : quelle palette végétale demain ?
Plus de vingt représentants des secteurs horticole et du paysage se sont réunis en janvier afin d'échanger sur les attentes en termes de plantes ligneuses.
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Après une première journée en 2015 rassemblant l'ensemble des acteurs de l'horticulture et du paysage, le Pôle paysage de la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières) a réitéré l'expérience le 19 janvier. Des pépiniéristes du pôle ont échangé avec des membres de l'AITF (Association des ingénieurs territoriaux de France), d'Hortis (association des responsables d'espaces nature en ville), des paysagistes concepteurs, ainsi que des représentants de Val'hor et de Plante & Cité. Il s'agissait pour les producteurs de connaître les orientations des maîtres d'ouvrage et des concepteurs afin de préparer dès aujourd'hui les paysages de demain, et surtout de préserver leur compétitivité. Cette séance était concentrée sur les grands ligneux à cycle long.
Les échanges se sont révélés constructifs, preuve que, sans langue de bois, les professionnels sont capables d'imaginer des solutions. D'autant qu'une cause commune les motive : la pérennité de leur entreprise. Car la production n'est pas seule à souffrir en ces temps de contraintes budgétaires. Les concepteurs se serrent la ceinture, et les entrepreneurs du paysage suivent le même chemin. Cette crise aura peut-être eu le mérite de rassembler les troupes ? Pas encore tout à fait : cette année, les représentants de l'Unep manquaient à l'appel et leur absence s'est particulièrement fait sentir.
Tendances et nouveaux outils
Les débats étaient organisés autour de quatre questions principales : quels critères techniques importent lors de la conception (génétique, capacité d'adaptation, transplantations...) ? Quelles sont les grandes tendances du paysage ? Quels sont les outils informatiques employés par les concepteurs pour mieux utiliser la palette végétale ? Comment améliorer la connaissance des végétaux par la formation et l'information ? Les participants ont avancé de nombreuses idées (compte rendu dans un prochain numéro), dont quelques-unes ont fait l'unanimité et ont donc incité les acteurs à les mettre en oeuvre à court ou moyen terme. Ainsi, tous ont convenu de la nécessité de travailler sur l'intégration du végétal dans la maquette numérique BIM-IFC (Building Information Model-Industry Foundation Classes) qui s'impose petit à petit dans les métiers du bâtiment. Outre une interopérabilité entre tous les acteurs d'un projet d'aménagement, ce nouvel outil associé à un langage commun des logiciels de construction permet d'attacher aux données graphiques 3D toutes sortes d'informations techniques ou administratives complémentaires. Dans le cas des végétaux, il pourrait s'agir des critères descriptifs et de qualité ou encore des modalités d'entretien. Il appartient à la filière de rester maître de l'information fournie et de sa qualité. Conscient de l'enjeu, François Félix, président de la FNPHP, s'est engagé à demander le soutien de Val'hor pour que ce travail aboutisse rapidement.
Selon le souhait de tous, cet exercice de construction en filière du paysage de demain sera reconduit.
Valérie Vidril
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