Formation Susciter chez les jeunes l'envie de s'installer
Les chambres d'agriculture du Centre et du Loiret ont organisé une journée pour que les étudiants connaissent mieux les métiers de l'horticulture.
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« Dans cette morosité am-biante, un bel avenir s'offre aux horticulteurs à condition de prendre le bon chemin, celui de l'innovation. C'est la seule voie pour coller au marché », souligne Philippe Bardon, directeur de la CAAHMRO (coopérative de matériel horticole).
Devant une salle d'une trentaine d'étudiants de BTS et de bac pro du CFA de Bellegarde (45) et de l'école de La Mouillère, à Orléans (45), le président de la cellule « prospective » de Végépolys a voulu donner des signes positifs aux jeunes. « Aujourd'hui, on ne parle plus de production, mais de mise sur le marché. Le consommateur ne connaît plus le végétal. Il suit la mode sur internet. Il faut lui parler une langue qu'il comprend et adapter son discours. » À partir de nombreux exemples, Philippe Bardon a montré les facettes de la nouvelle horticulture : un bus à la toiture végétalisée, des « plantes à traire » (des racines trempées dans un solvant pour extraire des principes actifs), un « plant sensor » c'est-à-dire une application qui indique les besoins de la plante, une serre positionnée au-dessus d'un supermarché... Et ces exemples existent déjà ! Marie-Laure Rauline, horticultrice à la pépinière Javoy (plantes grimpantes), et présidente de Cap'Filière horticulture, ajoute : « C'est à vous de créer les métiers de demain. Vous avez tout à inventer. Ne vous mettez pas d'oeillères. Osez ! »
Des investissements importants
Cette intervention s'est déroulée dans le cadre d'une journée découverte « horticulture et pépinière », à l'école de La Mouillère, le 10 décembre 2015. Face au faible nombre de nouvelles installations, les chambres d'agriculture du Centre et du Loiret ont motivé les troupes, comme l'explique Annie Maviel, conseillère « installation » pour le Loiret. « Il y a des élèves dans les écoles et des entreprises à reprendre. Mais les investissements et les travaux de modernisation sont souvent trop importants. Il faut que l'offre et la demande se rencontrent. » Après plusieurs interventions consacrées au montage d'un projet, les jeunes ont découvert deux entreprises : l'EARL La Grange Le Roi,à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin (45), dirigée par Luc Soupirot, producteur de plants maraîchers qui cherche à transmettre ; et la société familiale que vient de reprendre Guillaume Gatelier, installé à Mareau-aux-Prés (45).
Cette journée aura peut-être suscité des vocations...
Aude Richard
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