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Astredhor L'agriculture urbaine en mission nationale

Le second jour des journées techniques de l'Astredhor a emmené les participants à la découverte de projets en Île-de-France. Comme ici dans les locaux de l'association La vie en herbes, ESAT qui cultive 10 hectares de plantes et prépare des tisanes et aromatiques bio.

Près de 250 personnes ont participé aux dixièmes Journées techniques de l'Institut, les 20 et 21 janvier, à Paris.

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L'agriculture urbaine est un secteur émergent qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans tous les pays et que l'Institut technique a choisi de placer au coeur de ses orientations stratégiques pour les années à venir, avec la création d'une mission nationale « agriculture urbaine » en 2015. Pour le président Claude Dehais, cette notion constitue une formidable opportunité, pour les professionnels de la filière, de développer de nouveaux produits et services répondant aux attentes des citoyens et de mettre leurs compétences dans les domaines de l'expérimentation, de l'innovation et des savoir-faire techniques au service de la construction des villes vertes de demain. Dans le contexte économique actuel, cette démarche paraît essentielle.

Chargé de la partie introductive, Éric Duchemin, professeur à l'université du Québec de Montréal et spécialiste du sujet, a expliqué comment l'agriculture urbaine avait évolué. Il a rappelé que les activités agricoles dans la ville ne dataient pas d'hier - les jardins ouvriers ont plus d'un siècle - et que l'agriculture urbaine avait commencé à se développer à partir des années 1970, sous la forme de mouvements citoyens désireux de faire face à la crise économique en s'appropriant des friches urbaines pour nourrir leurs familles. De nos jours, ce besoin est parfois supplanté par le désir de manger surtout plus sain et plus local. Exemples à l'appui, Éric Duchemin a également montré comment cette nouvelle donne influençait l'aménagement des villes et les paysages.

Un marché face aux nouvelles attentes

Guillaume Morel-Chevillet, chargé de mission « agriculture urbaine » au sein d'Astredhor, a réalisé une synthèse très instructive sur les réflexions engagées. Il a d'abord fait ressortir une typologie des différentes formes de projets (projets de territoire, projets à but lucratif ou non lucratif) et les diverses fonctions qu'elles peuvent rendre (alimentation, éducation, aménagement, environnement...), pour ensuite mettre en avant pour chacune, les perspectives pour la filière, comme par exemple la fourniture de semences ou de jeunes plants répondant aux nouvelles attentes des consommateurs urbains ou le développement de techniques adaptées au hors-sol...

L'après-midi s'est ensuite déroulé avec la tenue de trois ateliers (Particuliers et entreprises en ville, un nouveau marché pour la filière, Du Low Tech au High-tech, comment les innovations peuvent révolutionner la végétalisation urbaine ? et Collectivités et associations, porteurs d'agriculture urbaine) puis d'une séance de synthèse. Le deuxième jour, trois circuits de visites en Île-de-France ont permis la découverte de projets concrets.

Pari réussi pour l'Astredhor avec des rencontres techniques de grande qualité sur un sujet émergent mais maintes fois traité, apportant de nombreuses pistes de travail pour la recherche et l'expérimentation, ainsi qu'une multitude d'opportunités de projets à développer pour les professionnels de la filière et en particulier les producteurs désireux de prendre le train en marche.

Yaël Haddad

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