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Arbres Sensibiliser les élus à une vraie politique du patrimoine arboré

Comment gérer le risque inhérent à la présence de ces grands végétaux sur l'espace public sans céder à la pression de l'ultrasécuritaire mais en évitant la survenue d'accidents dramatiques ? C'est l'une des questions qui ont été débattues lors des Rencontres nationales organisées par la Société française d'arboriculture, les 24 et 25 juin, à Vichy (03).

Les questions de la sécurité et de la gestion du patrimoine ont été reposées à l'occasion des dernières Rencontres de la SFA, à Vichy (03).

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Dans le cadre des Rencontres nationales d'arboriculture organisées par la Société française d'arboriculture, les 24 et 25 juin à Vichy, une journée scientifique s'est déroulée au pôle universitaire Lardy, en partenariat avec l'université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand (63), le lycée agricole Louis-Pasteur de Marmilhat-Lempdes (63) et la ville de Vichy. L'occasion de s'intéresser aux différents travaux de l'unité mixte de recherche Inra/université Blaise-Pascal, le « PIAF », laboratoire de physique et physiologie intégratives de l'arbre fruitier et forestier. Cette structure oeuvre depuis plus de vingt-cinq ans pour améliorer la compréhension du comportement des végétaux ligneux dans leur environnement au travers de trois domaines d'études majeurs : l'analyse des déterminants physiologiques et génétiques du fonctionnement hydraulique des arbres et des implications sur leur croissance et leur résistance à la sécheresse (équipe Hydro) ; l'étude des interactions entre l'arbre et son environnement thermique, lumineux ou minéral (équipe MEA) ; l'analyse intégrative des réponses des arbres au vent et à la gravité à travers une approche interdisciplinaire associant des biomécaniciens, des écophysiologistes et des physiologistes moléculaires (équipe MECA).

Une compétence « arbres »

Soucieux de l'importance de la vulgarisation, les intervenants ont proposé un discours accessible à un public composé de techniciens de services espaces verts, d'arboristes grimpeurs, d'experts conseil en arboriculture et des étudiants de la quatrième promotion de la licence professionnelle « gestion durable des arbres et arbustes en aménagement paysager » délivrée par l'université Blaise-Pascal et le lycée Louis-Pasteur. En complément des exposés portant sur ces travaux de recherche pointus, deux tables rondes et une intervention de Frédéric Ségur, responsable du service Arbres et Paysage du Grand Lyon (69), ont permis de revenir sur des questions plus terre à terre pour les gestionnaires de patrimoine arboré dans les villes : comment gérer le risque inhérent à la présence de ces grands végétaux sur l'espace public sans céder à la pression de l'ultrasécuritaire mais en évitant la survenue d'accidents dramatiques ? Comment faire comprendre aux collectivités, - et notamment aux petites communes qui disposent de peu de moyens financiers et techniques -qu'un suivi régulier par des personnes spécifiquement formées est indispensable et que le choix d'une entreprise d'élagage qualifiée pour réaliser des travaux dans les règles de l'art est primordial pour assurer la pérennité du patrimoine et prévenir les risques de dégradations et d'accidents ? Un choix qui implique de ne pas retenir le seul critère de prix pour l'attribution des marchés...

Parmi les solutions avancées par les professionnels, la création d'une compétence « arbre » au sein des intercommunalités, car ces dernières pourraient disposer d'une structuration plus adaptée pour développer des moyens communs et une approche globale du territoire ; une formation plus systématique des agents techniques en matière de végétaux ligneux ; la nécessité de sensibiliser les élus afin d'obtenir leur soutien, gage incontournable de la réussite d'une politique de l'arbre intégrée.

Yaël Haddad

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