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Formation Des paysagistes plus botanistes...

L'ESAJ recrute au niveau BTS et forme des concepteurs paysagistes. Le cursus de formation va passer à 5 ans.PHOTO : ESAJ

L'ESAJ entreprend sa mue pour se fondre dans le moule.

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Après avoir vécu une crise en fin d'année dernière, l'École supérieure d'architecture des jardins et des paysages (ESAJ), sous la houlette d'un comité de pilotage présidé par le paysagiste Philippe Thébaud, a entrepris une profonde mutation pour s'adapter aux nouvelles exigences professionnelles. Créée il y a 50 ans, l'école a formé des centaines de concepteurs paysagistes parmi lesquels le président de son comité de pilotage.

Elle en formera d'autres, mais elle devait pour cela répondre à quelques défis. Le premier était de s'intégrer dans le système actuel du fameux « 3/5/7 », qui correspond à autant d'années d'études après le bac et débouche sur des niveaux de licence, master et doctorat. Les étudiants qui intégreront l'ESAJ à la prochaine rentrée suivront donc un cycle de 5 années, au lieu de 4 jusqu'ici.

Autre avancée dans le cursus, une formation plus poussée à la connaissance des végétaux, base de notre profession, et évidemment l'étude des milieux vivants. Dans le même temps, l'établisssement va mieux préparer les jeunes paysagistes aux technologies, en particulier le Building information modeling (BIM), un processus basé sur les modèles de maquette numérique 3 D qui permet d'assurer la planification et la réalisation des chantiers dès leur conception. Le BIM permet un respect strict du concept à toutes les étapes de sa mise en oeuvre et est en train de s'imposer chez les architectes, arrivant lentement dans le secteur du paysage.

Des concepteurs et techniciens au top

Enfin, le dernier point sur lequel l'ESAJ veut accélérer est l'anglais, devenu plus qu'indispensable alors que le marché du paysage s'est mondialisé.

« Notre objectif est que les jeunes qui sortent avec leur diplôme au bout de 5 ans d'études connaissent les plantes, qu'ils soient des concepteurs et techniciens au top par rapport aux attentes du marché de l'emploi aujourd'hui pour pouvoir intégrer des bureaux d'études en étant immédiatement efficaces », poursuit Philippe Thébaud.

À noter que l'école veut constituer avec d'autres à l'international un club pour pouvoir réaliser des échanges d'étudiants. Ces écoles, en Suisse, en Belgique et au Canada, avec lesquelles des contacts doivent être noués, pourraient ensemble former des concepteurs paysagistes ouverts à d'autres horizons que ceux de l'Hexagone et prêts à travailler sur des projets d'une plus grande diversité.

Pascal Fayolle

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