Le gazon de plusieurs stades accueillant l'Euro de football est dans un état déplorable. L'image donnée à l'Europe entière est mauvaise. Mais les professionnels français du gazon l'affirment : c'est à l'UEFA qu'incombe la responsabilité...
Avec deux rencontres disputées sur de véritables « champs de patates », à Marseille et à Lille, l'équipe de France de football a été particulièrement concernée par le problème : le tapis vert de certains des stades accueillant les rencontres ne sont pas à la hauteur de l'événement, loin s'en faut. A Lille, où la France a affronté la Suisse le 19 juin 2016, un match qui ressemblait parfois plus à du patinage artistique qu'à du football, le gazon a même été peint en vert, comme l'a révélé la presse grand public. Un subterfuge qui a pu tromper le téléspectateur, mais qui n'a pas manqué d'être remarqué après la rencontre. Plusieurs pistes ont été évoquées pour expliquer la contre-performance du gazon. A Marseille, un concert de rock organisé sur la pelouse quelques jours avant le coup d'envoi de l'Euro a été montré du doigt. Il aurait contribué à dégrader le gazon. « Mais seulement sur une moitié », précisent toutefois certaines sources. Pour autant, les journalistes sportifs se sont mouillés : sur une chaîne d'information en continu, le 19 juin au soir, après le nul entre la France et la Suisse, certains réclamaient « la privatisation des stades », arguant que les collectivités, lorsqu'elles gèrent les enceintes sportives, y organisent ce qu'elles veulent quand elles veulent, au mépris de la qualité du gazon. Cette privatisation est pourtant bien engagée...