Une proposition de règlement européen fixe des critères pour les produits CE qui signeraient la fin de certains d'entre-eux.
Une annexe du projet d'harmonisation européenne des matières fertilisantes, publié le jeudi 17 mars dernier (1), a attiré l'attention de l'Association nationale professionnelle pour les engrais et amendements (ANPEA) et de la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières (FNPHP). Ce projet, issu du paquet « Économie circulaire » adopté au mois de décembre 2015 par la Commission européenne, définit les exigences en matière de sécurité, de qualité et d'étiquetage auxquelles tous les fertilisants, y compris organiques (2), doivent satisfaire pour pouvoir être échangés librement dans l'Union européenne. Or, dans son annexe II fixant les catégories de matières constitutives (CMC), l'article CMC 10 impose des conditions sur les polymères utilisés pour l'enrobage des engrais à libération lente. En particulier, au moins 90 % du carbone organique qu'ils contiennent doit être converti en CO2 dans un laps de temps maximal de 24 mois lors d'un essai de biodégradabilité. Ces critères « conduiraient à l'interdiction de la totalité de ces engrais », alerte la FNPHP.