DÉTECTION
L'observation des feuilles desséchées sur les arbres au milieu de la saison estivale ne permet pas de mettre en évidence les larves défoliatrices de la galéruque de l'orme, car à cette période de l'année, l'insecte, Xanthogaleruca luteola (Müller), est en train d'achever son développement larvaire et se trouve au stade nymphal. Ce sont donc les symptômes sur le feuillage qui signalent en réalité le passage de ce ravageur. Les larves de la galéruque de l'orme se développent systématiquement au revers des feuilles des végétaux et elles décapent méthodiquement les tissus foliaires en laissant intacts l'épiderme supérieur et l'ensemble des nervures... d'où l'aspect d'une fine dentelle réticulée. Ce type de dommage est caractéristique de certaines larves de coléoptères phyllophages appartenant à la famille des Chrysomelidae (la galéruque de l'aulne ou la petite chrysomèle des saules...). Chez les hyménoptères, certaines tenthrèdes appelées « tenthrèdes limaces » génèrent des symptômes similaires. Au regard des dégâts qu'elles génèrent, ces larves sont, à juste de titre, appelées dans la littérature spécialisée québécoise « larves squeletteuses ».