Introduites en Europe au XIXe siècle comme plantes ornementales, les renouées sont rapidement devenues invasives, bénéficiant d'une vivacité exceptionnelle grâce à leurs rhizomes et l'absence de prédateurs. On en rencontre principalement trois espèces : la renouée du Japon (Reynoutria japonica), celle de Sakhaline (Reynoutria sakhalinensis) et celle de Bohême (Reynoutria X bohemica), hybride des deux précédentes. Ces différentes espèces se différencient essentiellement par la taille de leurs feuilles, la hauteur des tiges et la vitesse de croissance. Elles occasionnent de nombreux impacts, particulièrement vis-à-vis de la biodiversité. Plantes pionnières, elles empêchent ou limitent le développement de la plupart des espèces indigènes, de par leur forte capacité de croissance (4 à 8 cm/jour), la densité des pieds et de larges feuilles qui privent de lumière la végétation située au niveau du sol. Cela conduit à des peuplements monospécifiques. Les renouées sont capables de coloniser des linéaires de berges de rivière sans laisser la moindre place aux autres végétaux. Elles peuvent ainsi perturber l'écoulement des cours d'eau et augmenter les risques d'érosion.