« Chaque seconde, vingt mètres carrés de terres arables disparaissent dans le monde ; tous les dix ans, en France, c'est un département entier qui disparaît sous le béton. » C'est avec ce constat que Vincent Bouvier, paysagiste et enseignant-chercheur à Agrocampus Ouest (UMR « Espaces et sociétés »), a posé l'enjeu de la réversibilité des espaces lors d'une conférence qui a eu lieu au Salon du végétal, à Angers (49), en février dernier. Comment, face à une urbanisation croissante, assurer la disponibilité de sols nécessaires à notre autonomie alimentaire, au maintien de la biodiversité ou encore à l'installation d'espaces verts, sources de bien-être social et de fraîcheur urbaine ? Tout au long d'un projet, de sa conception à sa mise à disposition, les usages et les choix politiques changent. Le climat lui-même évolue ! L'aménagement réversible permet de répondre à ces changements, en prônant la mutabilité du bâti, la résilience du paysage et sa flexibilité. La dynamique d'un territoire n'est plus une course effrénée vers l'avant, mais un cheminement complexe avec des retours possibles selon les besoins, avec des coopérations croisées entre les acteurs, le tout dans un contexte d'économie circulaire. L'idée peut paraître bien conceptuelle pour un responsable d'espaces verts.

Qui n'a pas rêvé, devant certains paysages, de pouvoir appuyer sur la touche « reverse » ? L'urbanisme offre la possibilité de faire machine arrière...
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