Royaume-Uni Frein sur les importations de plantes hôtes de Xylella
Plusieurs entreprises stoppent leurs importations de végétaux « à haut risque », voire de tous ceux issus des zones infectées par la bactérie.
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Plusieurs entreprises stoppent leurs importations de végétaux « à haut risque », voire de tous ceux issus des zones infectées par la bactérie.
Plus de 140 entreprises britanniques - pépinières, jardineries indépendantes, enseignes, paysagistes - ont décidé de ne plus importer de plantes hôtes provenant des régions dans lesquelles la bactérie Xylella fastidiosa a été identifiée. Elles ont ainsi approuvé - dès juillet - une déclaration de l'Horticultural Trades Association (HTA). L'association britannique des professionnels du marché du jardin appelle tous ses adhérents à faire de même. Le terme « régions » désigne les zones géographiques spécifiques où Xylella a été trouvée et signalée par l'Union européenne. Sur son site, l'HTA donne le lien vers la liste officielle des zones concernées : la Corse et une partie de la Provence, Monaco, la province d'Alicante et les îles Baléares (Espagne), la Ligurie et les Pouilles (Italie), la Saxe et la Thuringe (Allemagne). La décision de l'HTA fait suite aux recommandations de bonnes pratiques du département britannique de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales (Defra). Le document d'orientation Xylella fastidiosa - Implications for importers and users of trees, shrubs and herbaceous plants - est accessible sur le site de l'association, qui rappelle par ailleurs les mesures d'urgence de l'UE en cas de détection d'un foyer, notamment :. la destruction de toutes les plantes hôtes dans les 100 mètres;. et la mise en place d'une zone de restriction de dix kilomètres interdisant tous les mouvements de plantes hôtes pendant cinq ans.
Interdictions généralisées La déclaration précise que la maladie peut avoir des conséquences environnementales catastrophiques si elle était introduite au Royaume-Uni, et que le nombre de plantes hôtes possibles augmente régulièrement. Elle conclut par la formule suivante : « L'HTA est consciente qu'il s'agit d'une exigence minimale et, par conséquent, chaque entreprise est encouragée à élaborer sa propre politique de gestion des risques posés par Xylella fastidiosa. »Ainsi, si plus de 120 entreprises s'accordent à ne plus importer des plantes hôtes des régions concernées, d'autres ont décidé d'étendre la restriction à l'ensemble des plantes issues de ces zones. Certaines jardineries comme Alton Garden et Hillview Group ont déclaré ne plus vouloir vendre de plantes hôtes de Xylella, même si elles proviennent de zones exemptes de la bactérie. « Polygala myrtifolia est particulièrement concerné après que le Defra a déclaré que plus de 60 % des diagnostics positifs dans les foyers français l'étaient sur cet arbuste », précise notre confrère Horticulture Week. Le polygale à feuilles de myrte compte parmi les 6 espèces que le ministère britannique de l'Environnement a identifiées comme étant à « haut risque » avec l'olivier, le romarin, la lavande, les Prunus et le laurier-rose.En 2016, les exportations françaises de végétaux d'extérieur d'ornement ont représenté 28,2 millions d'euros, dont 23 % vers le Royaume-Uni, plaçant le pays comme premier client de la France pour cette catégorie (*).
Sources :https://hta.org.uk/plant-and-disease-alert-xylella-fastidiosa.html , Horti--point.nl, Horticulture Week.
(*) Bilan annuel 2016 du commerce extérieur des produits de l'horticulture ornementale, FranceAgriMer.
V.V.
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