Distribution Une union pour relancer la pépinière

Contourner la peur de ne pas réussir, voilà ce que propose Botanic, en association avec Gaarden, paysagiste, pour relancer les ventes de végétaux. Une approche originale et génératrice de chiffre d'affaires...«Nous n'avons pas la main verte ! », clament de plus en plus de clients en jardinerie pour ne pas acheter de végétaux. Cette peur de ne pas réussir devient un vrai frein au développement des ventes de plantes. Et, par conséquence, de celles des autres familles de l'univers du jardin. Comment contourner ce blocage lié au défaut de transmission du savoir et des savoir-faire ? C'est la question récurrente de ces dernières années chez nombre d'enseignes.

Botanic a trouvé une solution originale : s'associer avec Gaarden, une nouvelle entité qui se développe dans le monde du paysage depuis 2015. L'idée est sim- ple : le premier propose et vend des végétaux à un particulier, le second les transporte et les plante dans le jardin de ce même particulier. Une simplicité déconcertante ! Encore faut-il savoir la concrétiser...

Une demande prioritaire des consommateurs « Lorsque nous avons réuni, en début d'année, nos 500 collaborateurs concernés par le végétal pour réfléchir à la manière dont nous pourrions faire repartir les ventes de plantes, nombre d'entre eux ont fait remarquer que beaucoup de clients nous demandaient si nous assurions la plantation, confie Laurent Davier, directeur des achats de Botanic. Nous avons vite identifié que c'était le souhait prioritaire des consommateurs. »Mais comment y répon- dre ? Botanic avait lancé, il y a une quinzaine d'années, Mon Jardinier Botanic, un service destiné à aider les particuliers à faire leur jardin. Faute de succès, cela avait été abandonné. Conscient que l'avenir passe par une solide offre de services aux clients, l'enseigne a bâti un cahier des charges pour répondre à cette demande. « Nous avons ensuite cherché des solutions sur le marché, annonce Luc Blanchet président de Botanic. Après avoir échangé avec de nombreux partenaires potentiels un accord a finalement été trouvé avec Gaarden. »« Le projet est de prolonger l'expérience client du magasin jusqu'à son jardin, explique Laurent Mur, fondateur de Gaarden. Notre credo est de permettre à tout consommateur de pouvoir bénéficier des services d'un paysagiste. Nous sommes aujourd'hui le premier réseau national de jardiniers paysagistes avec une dizaine d'agences en propre. Nous créons et nous entretenons ces lieux en nous positionnant sur le créneau du service à la personne. C'est un nouveau modèle que nous installons en France. »

Rodage en région Paca à partir d'octobre « Il y a, dans cette nouvelle offre, un vrai partage de valeurs, poursuit Laurent Davier. Nous apportons à nos clients une qualité de la prise en charge et une garantie de chantier qui est refait s'il ne donne pas satisfaction. Et en plus, nous partageons les mêmes bonnes pratiques environnementales. » « Le service est facturé à l'heure, à savoir 38 euros TTC, la moitié étant déductible des impôts, avec un plafond de 5 000 euros pour le jardin », précise Laurent Mur.Le service va démarrer au début du mois d'octobre, d'abord au sein des sept jardineries Botanic de la région Paca afin de roder le système et d'affiner les procédures. En magasin, le conseiller Botanic fera appel, si le client le souhaite, à Gaarden à l'aide de son smartphone. L'agence la plus proche prendra alors rendez-vous pour visiter le jardin et établir un devis gratuit. Gaarden, qui dispose des matériels nécessaires, viendra ensuite chercher les végétaux et assurera la plantation. Botanic facturera les plantes ainsi que les supports de culture et les autres fournitures nécessaires. Gaarden facturera pour sa part le transport et les travaux sur place.L'entreprise peut aussi assurer l'entretien du jardin, voire la création de nouveaux espaces comme un jardin aquatique, toujours en s'approvisionnant chez Botanic. « La qualité est garantie tout au long du processus puisque Gaarden agit au nom de Botanic », fait remarquer Laurent Davier. « Le marché est demandeur, ajoute Luc Blanchet. Nous avons une vraie vision et un vrai projet pour mettre en place un modèle pérenne. » « Nous voulons accompagner ces clients pour devenir leur jardinier préféré », confie Laurent Mur.Pour faire connaître ce nouveau service, la société Botanic va communiquer dans ses zones de chalandises. Un co-branding (co-marquage) va se mettre en place, associant le vert jardin de Botanic au ciel bleu de Gaarden. L'un propose une riche palette de plantes que l'autre met en terre pour que le client puisse profiter d'un beau jardin et de la vie, sans contrainte...

Patrick Glémas