MANUEL DE MATOS, PRÉSIDENT DE L'AGÉBIO, ASSOCIATION FRANÇAISE POUR LE GÉNIE BIOLOGIQUE OU LE GÉNIE VÉGÉTAL « De véritables attentes dans les phytotechnologies »
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Le 7 février dernier a eu lieu le troisième colloque sur le génie végétal organisé par Val'hor sur le thème « Arbres & Territoires » (voir notre édition électronique du 2 mars 2017 et notre édition papier n° 1006 du 8 mars 2017). Pour l'occasion, nous avons rencontré Manuel de Matos.
Quel bilan tirez-vous du colloque du 7 février ?
Un très bon bilan avec un nombre de participants en hausse depuis le tout premier évènement en 2014, une présence forte des collectivités, le tout dans un cadre magnifique. Cette journée aura servi à améliorer les connaissances de chacun sur le végétal et l'arbre, leurs utilisations parfois méconnues et leurs rôles dans les projets d'aménagements.
La plupart des marchés de la filière végétale sont en mutation et en tension. Qu'en est-il du génie végétal ?
Cette tension est également présente dans le domaine du génie végétal et sur certaines activités comme les travaux d'ensemencement par projection hydraulique. Cependant, on remarque que cette spécialisation entre de plus en plus dans des projets où elle était auparavant absente comme les aménagements de parcs urbains ou de bordures de cours d'eau. Aidé par la rationalisation des moyens, le génie végétal, en s'intégrant à des projets paysagers, apporte des solutions complémentaires aux problèmes d'érosion, de dépollution ou de préservation de la biodiversité.
Quelles sont les tendances de votre secteur ?
Aujourd'hui, il y a de véritables attentes dans le domaine des phytotechnologies en réponse à des problématiques de plus en plus importantes de pollution des eaux, des sols et des milieux.
Trouvez-vous sur le marché les végétaux que vous recherchez ?
Nous défendons au sein de l'AGéBio des fournisseurs possédant de véritables savoir-faire en termes de collecte dans le milieu naturel, de production et de suivi dans les aménagements du matériel végétal. Ces pépiniéristes méritent d'être connus et soutenus par la profession, car ils sont également les garants d'un génie végétal de qualité.
À Paris, il a beaucoup été question de gestion de l'eau de ruissellement et des cours d'eau. Est-ce le maillon fort de votre activité ?
Historiquement, le génie végétal était surtout connu pour son rôle contre les érosions en terrains montagneux. Il a su s'adapter et se développer pour participer au contrôle des eaux de ruissellement, dans les milieux urbains par exemple.
Comment imaginez-vous l'avenir de votre activité ?
Avec espoir ! Quand le botaniste Francis Hallé (N.D.L.R. : qui a conclu le colloque) nous montre l'étendue de ce qu'il nous reste à apprendre des arbres, je suis convaincu de la place de plus en plus importante de nos activités dans le monde de demain.
Propos recueillis par Pascal Fayolle
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