Label rouge Redorer une image via une qualité reconnue

« Parmi les millions de géraniums vendus chaque année en France, difficile pour le consommateur de faire le bon choix. Grâce au Label rouge, il pourra désormais identifier aisément les variétés les plus florifères et les plus résistantes dans une large gamme de coloris. » Tel est le postulat de départ du groupe de travail qui, au sein de l'association Excellence végétale, dont le rôle est de gérer le Label rouge pour les plantes d'ornement, a permis que soient mises sur le marché dès ce printemps une cinquantaine de variétés de géraniums.

Le comportement de chacune a été testé dans des conditions difficiles, à savoir des arrosages modérés et une fertilisation limitée. Et malgré les contraintes, ces variétés de géraniums zonale (seul groupe pour lequel des Labels rouge ont été attribués cette année) s'avèrent très florifères et vigoureuses. De quoi, espèrent les acteurs de ce marché très concurrentiel, redorer l'image de cette plante parfois cataloguée comme « plante de grands-mères »...

La troisième espècela plus vendue

Mais, comme le rappellent les professionnels qui ont travaillé sur le dossier, nos grands-mères l'appréciaient justement pour sa capacité à fleurir tout l'été, même quand la température monte en flèche et que les conditions d'entretien laissent à désirer. Notons toutefois que, malgré son image tantôt un peu désuète, le géranium représente encore 53 millions d'unités vendues chaque année, en potée, en barquette ou en clayette, soit pas loin d'un par habitant en France, ce qui reste considérable et le place numéro 3 des ventes. Il capte à lui seul plus de 118 millions d'euros de chiffre d'affaires. Plus de la moitié des ventes (52 %) se fait en mai, 21 % en avril, 12 % en juin. Les jardineries écoulent 27 % des ventes en valeur, devant les producteurs (24 %) et la grande distribution (12 %). Près de 80 % sont des achats pour soi, 12 % pour un défunt. Et 15 % des ménages ont acheté au moins un géranium en 2016, mais plus de la moitié a 65 ans ou davantage et le tiers a entre 50 et 64 ans. D'après ces chiffres diffusés par Val'hor à partir du panel consommateurs Kantar TNS pour 2016, il était plus que temps de travailler sur l'image du roi des balcons !

Pascal Fayolle