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Pays de la Loire Opération portes ouvertes à l'Arexhor

L'Arexhor travaille notamment sur l'utilisation des biochars, seuls ou associés à des produits microbiens.

Avec quatre-vingts inscriptions, l'édition 2017, qui s'est déroulée les 21, 22 et 23 septembre dernier est un bon cru. Meilleur que 2016.

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Diffuser les résultats des expérimentations en cours et faire remonter les besoins du terrain. « C'est l'objectif de cette opération portes ouvertes qui dure trois jours, dont deux sont réservés aux producteurs et un aux distributeurs, de manière à ce que chacun s'exprime le plus librement possible », rappelle Maud Tragin, chargée d'expérimentation à l'Agence régionale pour l'expérimentation horticole des Pays de la Loire (Astredhor Loire-Bretagne). Installés aux Ponts-de-Cé (49), les quatre salariés de l'Arexhor travaillent principalement sur les itinéraires culturaux, l'homologation de produits phytosanitaires et le contrôle des ravageurs.

Aspiration et piégeage mécanique des thrips

Dans ce domaine, « nous avons, cette année, continué nos expérimentations sur les plantes-pièges et les auxiliaires, et nous avons conduit des essais sur de nouvelles méthodes de contrôle », précise Alain Ferre, directeur de la station. Concrètement, l'équipe angevine a travaillé sur l'efficacité de la diffusion d'huiles essentielles contre les pucerons, ainsi que sur l'aspiration et le piégeage mécanique des thrips. « Une technique qui sans être révolutionnaire s'est révélée intéressante », a commenté Tom Hebbinckuys, responsable de ce volet. De fait, l'association thigmomorphogenèse/bande jaune a réduit la population « avec des comptages sur chrysanthème qui ont donné un rapport de 94 thrips sur la plante contre 124 sur la bande engluée ».

Phytos : des alternatives intéressantes

Du côté des itinéraires culturaux, l'Arexhor s'est intéressée aux thés de compost et plus particulièrement à leur mode d'utilisation (par arrosage ou par pulvérisation), ainsi qu'aux biochars. « Ces charbons industriels qui peuvent être très divers (biochars de saule, de tilleul, de charme, etc.) sont obtenus par combustion partielle à très haute température. Ils présentent un taux de carbone supérieur à 50 %, une forte porosité, une faible densité, un pH très basique et une capacité d'échange cationique (CEC) élevée. Autant de caractéristiques potentiellement intéressantes en agriculture », relève Maud Tragin.

Intégrée au réseau Démonstration-expérimentation et production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires (Dephy), la station a également étudié des itinéraires alternatifs sur des plantes à massif (Pelargonium lierre et zonale, Osteospermum, Fuchsia, Bidens, pétunia, Calibrachoa et verveine), chrysanthème et poinsettia. Ces deux derniers essais sont en cours. « En plantes à massif, nous sommes assez satisfaits de nos résultats », pointe Alain Ferre. De fait, l'expérimentation a permis d'abaisser l'IFT (Indicateur de fréquence de traitement) à 1,38 dans l'itinéraire innovant contre 2,13 en conventionnel « avec une qualité de plante identique voire meilleure pour pétunia, Calibrachoa et verveine ».

Anne Mabire

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