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Enquête Les phytosanitaires, une épine pour le marché de la rose

L'article dénonce également les importations, soumises à des règles bien moins drastiques que la production européenne.

Le magazine 60 millions de consommateurs met les pieds dans le plat après l'analyse de bouquets.

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Aquelques jours de la Saint-Valentin, un article paru début février (*) dans 60 millions de consommateurs a provoqué la colère des fleuristes. Dans 10 bouquets de roses coupées analysés pour leur enquête, provenant d'autant d'enseignes de fleuristes, les enquêteurs ont retrouvé « 49 molécules différentes dont des substances très persistantes dans l'environnement ». Aucun des bouquets passés au crible n'est dépourvu de substances chimiques. Seule l'enseigne engagée dans le commerce équitable, Aquarelle, a proposé un bouquet qui a été classé « bon », avec 4 résidus de pesticides retrouvés, dont un seul interdit en France. Quatre bouquets ont été jugés « acceptables », les autres « très insuffisants », avec jusqu'à 25 résidus de pesticides, dont 9 interdits en France dans le pire des cas.

La part des choses assez bien faite

Le magazine a remonté la filière de la production de rose, a interrogé des distributeurs et des producteurs en Afrique, met en avant les labels de commerce équitable, comme Max Havelaar, etc.

On voit vite que les protagonistes connaissent mal la filière, mélangeant parfois allègrement les fleurs coupées et les rosiers vendus en pot, comme s'il y avait un rapport entre eux, hormis le fait qu'il s'agisse du même genre botanique. Un encadré consacré au label Fleurs de France est également approximatif. Mais globalement, l'article fait assez bien la part des choses, rappelant qu'il n'y a pas de risque pour la santé : « L'exposition est très faible, et il n'y a pas de risque avéré pour les petits enfants, les chats et les chiens qui s'aviseraient de mâchouiller des pétales. » L'auteur poursuit toutefois : « Tous les pesticides, quels qu'ils soient, dégradent l'environnement » et « nous exposent à un cocktail dont les impacts sont connus : baisse de fertilité, problème de développement chez les enfants, cancers... »

Par ailleurs, la revue note que la production française est soumise à des règles bien plus contraignantes que la plupart des importations, même si elle est aujourd'hui faible. Et que le consommateur qui veut des produits plus qualitatifs doit être prêt à y mettre le prix !

Pascal Fayolle

(*) 60 millions de consommateurs n° 523.

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