La journée Astredhor « Serres et énergie », fin janvier à Rungis (94), a accueilli quatre-vingts participants.
«Les surfaces couvertes de production ont davantage reculé que les surfaces extérieures sur la dernière décennie », a rappelé Claude Déhais, au cours de la journée technique « Serres et énergie » organisée au centre de production horticole de la ville de Paris le 26 janvier. Le président d'Astredhor a souligné l'importance du poste « énergie » dans les charges de production des serristes. La majorité du parc dépendant encore des énergies fossiles, des marges de manoeuvre existent. Stéphane Salmon, de la chambre régionale d'Île-de-France, a énuméré les aides aux investissements possibles : . les CEE (Certificats d'économie d'énergie) pour certains équipements (open buffer, pompe à chaleur, double écran thermique...);. le remboursement partiel de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE)/taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN);. les aides Ademe;. les dispositifs régionaux...Les solutions pour diminuer le poste « énergie » sont de plusieurs ordres, comme recourir aux énergies alternatives ou réduire les déperditions thermiques. De nouveaux outils permettent d'optimiser le chauffage : serre semi-fermée ou fermée avec déshumidification, pilotage climatique, open buffer, échangeur double-flux... sans compter la diminution des températures de consigne ou « l'intégration des températures ». La cogénération peut permettre de valoriser le gaz consommé en utilisant la chaleur pour les serres tout en vendant l'électricité produite. Jusqu'à fin 2016, le contrat d'obligation d'achat C13 concernait les puissances supérieures à 1 MW. Désormais, le contrat C16 s'applique aux installations de moins de 300 kW (micro et mini-cogénérations), et met en oeuvre le contrat de complément de rémunération (CR) pour les petites cogénérations de 300 kW à 1 MW. Romain Lafaille, ingénieur commercial cogénération chez Energia, a pointé les nouveautés : un CR étendu sur 7 mois (d'octobre à avril) plafonné à 3 624 heures, la disparition de la prime fixe, un certificat ouvrant droit à l'obligation d'achat d'électricité (Codoa) qui n'est plus requis.