La première fois que cette redoutable maladie des mille chancres du noyer (Geosmithia morbida) a été détectée sur notre continent, c'était en Italie en novembre 2013, dans la plaine du Pô (région de Vénétie), sur quelques noyers noirs d'Amérique (Juglans nigra). Les sujets atteints se situaient, pour les plus jeunes âgés de 15 ans, dans une noyeraie destinée à la production de bois, et pour les plus vieux de 80 ans, dans un jardin privé. Ces signalements ont interpellé d'emblée les autorités phytosanitaires européennes (*) qui ont inscrit le champignon sur une liste d'alerte. Malgré cette disposition, le complexe parasitaire « scolyte-chancres » est devenu endémique dans cette région. Face à la menace qu'il représente, la Commission européenne a demandé une analyse officielle de risques, notamment pour mieux contrôler la circulation du matériel végétal sensible. En France métropolitaine, compte tenu de l'importance des noyers, une surveillance collective s'impose pour agir le cas échéant, de façon réactive, concertée et efficace.