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Santé du végétal Les points de vigilance pour juillet

L'observation cette année de chenilles de Bombyx disparate pourrait être synonyme d'une future pullulation. (c)Éric Chapin L'observation cette année de chenilles de Bombyx disparate pourrait être synonyme d'une future pullulation. (c)Éric Chapin

Notre expert en protection des plantes, Éric Chapin, synthétise ses observations sur l'état des plantes et recommandations de surveillance.

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Notre expert en protection des plantes, Éric Chapin, synthétise ses observations sur l'état des plantes et recommandations de surveillance.

La période de vol de la processionnaire du pin a pu débuter sur certains secteurs, généralement les plus froids. Le principe général est le suivant : plus le climat est « froid », plus les vols et les éclosions sont précoces. Les premières captures ont été enregistrées dans l'Hexagone, par exemple dans le Lot-et-Garonne. Tout ceci pour dire qu'il est temps de disposer les moyens de lutte à base de phéromone qui serviront à faire du suivi épidémiologique ou d'engager la lutte par piégeage massif ou par confusion sexuelle (Phéro-Ball Pin). Cette dernière technique consiste à projeter des pastilles de phéromone qui viendront s'éclater sur les branches des pins. Ainsi, l'air est saturé de phéromone sexuelle, les papillons perturbés sont incapables de se retrouver pour s'accoupler.

Dans la famille des processionnaires, signalons la détection de chenilles de Bombyx disparate dans plusieurs départements, par exemple en Loire-Atlantique, Ardèche et Var. Ces chenilles défoliatrices sont moins urticantes que leurs cousines du pin et du chêne mais nécessitent une certaine vigilance car leur observation cette année pourrait très bien correspondre à la première année d'une future pullulation.

La processionnaire du chêne est, quant à elle, au stade de chenille depuis le mois d'avril. Les papillons sont attendus courant juillet.

Ravageurs et maladies Comme prévu, les premiers papillons palmivores ont émergé dès début juin. Durant les deux prochains mois d'été, les émergences vont s'intensifier sur l'ensemble du territoire ; il est donc indispensable de programmer les traitements préventifs.

Le premier pic de vol de la pyrale du buis a été enregistré en juin dans de nombreuses régions où les Bulletins de Santé du Végétal observent une grande disparité entre les sites : certains sont soumis à une forte pression, d'autres n'enregistrent aucune capture... ou presque. Cela met en évidence l'intérêt d'effectuer une surveillance (visuelle et à partir de piège) à l'échelle du jardin.

Hormis quelques exceptions, les populations de pucerons ont été défavorisées par les pluies et orages qui ont pu projeter les pucerons au sol et les tuer sous l'effet de la force et du poids des gouttes de pluie.

Ces mêmes conditions climatiques (humides) associées à des températures fraîches à douces ont favorisé un grand nombre de maladies comme l'anthracnose du platane, les oïdiums, les rouilles, les tavelures, le Botrytis (exemple : sur rosier et conifère), le chancre du cyprès, les brunissures d'aiguilles, etc.

Les gazons de sport ou d'agrément n'ont pas été épargnés avec l'observation de dollar spot, de fil rouge et de fusariose estivale. Avec l'augmentation des températures, le Pythium trouvera probablement les conditions climatiques pour se déclarer. Donc à surveiller, tout comme les autres maladies. L'application préventive de spécialités à base de champignons antagonistes permettra de limiter l'impact des maladies du gazon. Mais il faut l'anticiper et positionner les traitements avant la déclaration de la maladie. Après, les fongicides curatifs restent souvent la seule solution pour maîtriser la maladie.

Légende photo : L'observation cette année de chenilles de Bombyx disparate pourrait être synonyme d'une future pullulation. (c)Éric Chapin

Éric Chapin

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