Poterie plastique Le recyclage local à l'étude en Anjou
Porté par treize entreprises de la zone horticole de Tiercé (49), le projet se concrétiserait en fin d'année avec l'organisation d'une collecte mutualisée.
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Porté par treize entreprises de la zone horticole de Tiercé (49), le projet se concrétiserait en fin d'année avec l'organisation d'une collecte mutualisée.
Des pots, des godets, des plaques de conditionnement, des plaques de culture... L'activité horticole génère d'importantes quantités de déchets plastiques. Sur la zone horticole de Tiercé, au nord de la ville d'Angers (49), le potentiel est de 3 600 m³ par an. Il correspond à la production de 13 entreprises engagées dans une démarche territoriale « zéro déchets, zéro gaspillage » et dans ce cadre accompagnées par la chambre régionale d'agriculture (CRA) pour caractériser, mais aussi réduire et mieux valoriser leurs déchets.« En fin d'année dernière, précise Cécile Hubert, chargée de mission économie circulaire (CRA), nous avons inventorié tous les déchets produits au sein de ces entreprises. » Un travail qui a permis d'identifier d'importantes ressources annuelles en poterie plastique mais également en palettes (800 par an), en déchets verts (3 000 m³ par an) ainsi que « des déchets, comme les toiles tissées, dont la production peut être importante mais sera ponctuelle ». Présenté fin mars aux horticulteurs, cet inventaire se prolonge aujourd'hui avec l'étude d'une filière de recyclage locale dédiée à la poterie plastique. En ce sens, les premiers contacts ont été pris avec des entreprises de recyclage et deux plus particulièrement identifiées : . Atlan SA, basée à La Suze-sur-Sarthe (72), « avec laquelle l'un des établissements de la zone horticole travaillait déjà »;. et Anjou Plastique Recyclage, installée à Saint-Barthélemy-d'Anjou, en périphérie d'Angers.
Des alternatives au plastique En parallèle, une seconde enquête est en cours auprès des horticulteurs. Cette fois-ci, le but est d'identifier plus particulièrement les capacités de stockage disponibles dans chaque entreprise ainsi que la fréquence d'enlèvement souhaitée et le type de poterie. Autant d'informations qui vont permettre d'affiner la stratégie de collecte. « Avec deux options possibles à ce stade : enlever les poteries dans chaque société ou demander aux horticulteurs de les amener sur un site dit de massification. » Et de trancher de manière à « pouvoir organiser avant la fin de cette année une première collecte pilote ».Au-delà de la mise sur pied d'une filière de recyclage, le groupe d'horticulteurs travaille également sur des alternatives à la poterie plastique. Courant mai, au nom du groupe, l'entreprise Géoflor, spécialisée dans la production de plantes à massifs, a répondu à un appel à projet lancé par le conseil régional des Pays de la Loire. « L'objectif étant de réduire à la source la production de déchets, nous sommes ouverts à des solutions qui reposeraient sur la biodégradabilité du produit ou même sur un système de consignes », indique Cécile Hubert. Fin juin, soit deux semaines avant la date de clôture des candidatures, plusieurs propositions, émanant de centres de recherche, de start-up ou d'entreprises, étaient déjà arrivées sur le bureau des horticulteurs.
Légende photo : À Tiercé, une première collecte des poteries plastiques est prévue fin 2018.(c)Anne Mabire
Anne Mabire
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