Salonvert Une reprise du marché
Le salon des espaces verts et du paysage s'est déroulé de façon optimiste et mesurée.
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Le salon des espaces verts et du paysage s'est déroulé de façon optimiste et mesurée.
Comme pour l'édition francilienne de 2016 de Salonvert qui s'était déroulée dans le parc du château de Baville à Saint-Chéron (Essonne), l'essentiel des producteurs de végétaux et de fournitures associées - semences, supports de cultures, produits de paillage - étaient regroupés dans une petite portion du circuit de visite, non loin du château et de l'entrée principale. Affichant une progression de +15 % par rapport à 2016 selon les organisateurs, les entreprises du secteur végétal restent largement minoritaires avec une bonne vingtaine d'exposants seulement sur près de 600 marques exposantes. À noter : une forte représentation des entreprises franciliennes et quelques producteurs venus du Grand Ouest ou de l'étranger.
Une embellie, fragile Aux dires d'Erwan Baron, le dirigeant des pépinières Chauviré, la saison 2017/2018 confirme une reprise du marché, porté notamment par l'approche de la fin de mandature des élus municipaux en 2020, mais aussi par une embellie sur les projets privés, centres commerciaux, campings, bâtiments d'entreprises ou programmes immobiliers.« L'argument végétal pour améliorer le confort des usagers et réduire l'impact environnemental des aménagements convainc de plus en plus » souligne le pépiniériste dont l'entreprise est certifiée Plante Bleue, Fleur de France et Iso 9001. Et les maîtres d'oeuvre sont de plus en plus nombreux à venir sur site pour choisir les végétaux avec leurs clients. L'embellie reste fragile car, pour tirer leur épingle du jeu, les pépinières françaises doivent tenir compte d'un coût de main-d'oeuvre bien supérieur celui de leurs voisins européens. Chez Chauviré, la stratégie s'appuie sur le développement d'une large gamme, tant sur le plan de la diversité végétale que sur les calibres proposés, ainsi que sur la possibilité de fournir de gros lots homogènes. La difficulté reste de savoir anticiper les futures attentes en mettant en production 10 ans à l'avance les variétés tendances de demain.Pour apporter des informations concrètes sur le végétal, le salon avait souhaité renforcer l'offre de conférences sur des thématiques en lien avec les préoccupations économiques et environnementales actuelles : fleurissement et économie d'eau, gestion zéro phyto des cimetières, jardins connectés, entretien des terrains de sports ...
Conception des problématiques En complément, des animations étaient proposées par des professionnels des filières paysage, horticulture et semences sur l'Espace conseils. Avec un aménagement extérieur conçu comme un chemin traversant une commune avec une succession d'espaces, choisis pour illustrer ces différentes problématiques. Ils ont été réalisés par des étudiants en BTS et Bac professionnel aménagement du lycée d'horticulture et de paysage de Brive-Voutezac (Corrèze) et les conseils de la paysagiste Élisabeth Pelikan, chargée de l'intégration paysagère de Salonvert depuis 10 ans. L'occasion pour ces jeunes apprenants de se frotter à la réalité d'un chantier et de nouer des contacts avec les professionnels.
Légende photo : Un regret à Salonvert : le secteur végétal reste largement minoritaire, avec une vingtaine d'exposants seulement sur près de 600 marques exposantes. (c)Yaël Haddad
Yaël Haddad
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