Salonvert Au jardin, la tondeuse connectée se sent seule !
Dans le prolongement de l'édition 2016, le rendez-vous de cette année a été le théâtre, sur l'Espace Conseil, de plusieurs conférences techniques. L'une d'elles a fait le point sur le jardin connecté.
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Dans le prolongement de l'édition 2016, le rendez-vous de cette année a été le théâtre, sur l'Espace Conseil, de plusieurs conférences techniques. L'une d'elles a fait le point sur le jardin connecté.
Il y a deux ans, lors de la conférence « Jardin connecté », organisée par Salonvert à Saint-Chéron (91), le constat était posé. Nous sommes entrés dans la troisième révolution industrielle : l'ère du numérique qui reconfigure les activités économiques. Pour cette édition 2018 du Salon le 19 septembre dernier au cours d'une intervention consacrée au sujet, Jean-Pierre Fiocre, directeur technique et R&D de la société Covergarden (77), souligne l'accélération de ces changements portés, notamment, par l'essor de la domotique. Cependant, si la maison connectée est bien réelle, le développement du marché ne pourra se faire qu'avec des systèmes centralisés impliquant des objets connectés et communicants entre eux. Aujourd'hui pilotées séparément, la multiplicité des applications dédiées ne facilite guère la vie des consommateurs et surtout celle des jardiniers. Elles sont peu adaptées aux besoins réels des jardins pour lesquels de nombreux paramètres interagissent. Les robots de tonte, au succès grandissant, sont à cet égard les plus avancés des outils connectés. Contrairement aux apparences, ils sont de bons alliés pour les paysagistes qui, certes, changent un peu de métier en devenant des techniciens de réglages mais qui, en contrepartie, n'ont pas à sacrifier leurs prix. La maintenance à distance est désormais possible avec un contrôle permanent sur les machines, le niveau de la batterie, les hauteurs de lames etc... en assurant de meilleurs résultats.
Les capteurs fixes permettent 60 % d'économies d'eau En effet, les robots de tonte améliorent la qualité de la pelouse par la régularité des tontes, tant en fréquence qu'en réglage des hauteurs de coupes selon les conditions météo. Le mulch obtenu est plus efficace que celui des tondeuses classiques. Avec des brins très fins de 2 mm laissés tous les jours sur le gazon, la dégradation par les micro-organismes est très rapide. Cette fertilisation naturelle du sol diminue les apports d'engrais de 25 à 30 %. Une bonne tonte est aussi l'assurance d'un bon enracinement et d'une meilleure résistance à la sécheresse. En outre, les systèmes d'irrigation/fertilisation intelligents, avec des capteurs fixes pour mesurer l'humidité en fonction des différents types de sols, économisent jusqu'à 60 % d'eau et préservent le gazon des maladies en programmant l'arrosage tôt le matin au lieu du soir. De tels capteurs, embarqués sur les robots de tonte et couplés à des caméras de détection des maladies, pourraient ainsi les transformer en surveillants de l'état général du jardin. Et, pourquoi pas, en lanceurs d'alertes ! L'agriculture de précision est déjà à la pointe sur ces questions.
Légende photo : Les robots de tonte au succès grandissant sont les outils connectés les plus avancés. (c)Isabelle cordier
Isabelle Cordier
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