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CNATP Représentatif, ou pas… telle est la question

Un nouveau venu dans la représentativité patronale, qui ne fait pas l'unanimité.

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La Chambre nationale de l'artisanat des travaux publics et du paysage (CNATP), créée en 1993, vient d'obtenir la représentativité pour les deux branches dans lesquelles elle défend les intérêts des entreprises qui y adhèrent, à savoir : les travaux publics et le paysage. L'arrêté qui officialise cette décision a été publié le 21 décembre dernier. « Cette reconnaissance officielle de la représentativité patronale de la CNATP est une belle et juste reconnaissance de plus de 20 ans de travail et d'actions au service de nos artisans des travaux publics et du paysage. Je suis très fière et heureuse de cette victoire, obtenue grâce aux efforts de chacun, militants et collaborateurs. Elle doit nous servir de tremplin pour mieux convaincre les décideurs de créer un environnement favorable au développement de l'artisanat, de nos métiers et de nos entreprises », a déclaré la présidente de la Chambre, Françoise Despret.La CNATP va donc « pouvoir siéger de plein droit dans les organisations qui comptent et où se décide son avenir », s'est réjouie l'organisation dans son communiqué.

Moins de 1,5 % des salariés du secteur ? De son côté, l'Union nationale des entreprises du paysage (Unep-les entreprises du paysage), seul organisme représentatif dans ce secteur jusqu'ici, a peu goûté la décision ministérielle. Catherine Muller, présidente de l'Unep, a clairement fait part de ses « doutes » dans un communiqué : « Comment une organisation, qui comptabilise moins de 1,5 % des salariés du secteur, peut-elle représenter la branche ? » L'Unep estime - au passage - que la CNATP comptabilise seulement 221 entreprises adhérentes pour la branche du paysage avec 904 salariés (contre 2 250 entreprises adhérentes avec 24 961 salariés à l'Unep) alors que l'ensemble du secteur représente 29 100 entreprises et 65 600 salariés, selon les dernières statistiques disponibles (voir le Lien horticole n° 1039-1040 du mercredi 13 décembre dernier).Parmi les arguments avancés par l'Unep pour mettre en doute la représentativité de la CNATP, figure le fait qu'elle « représente à la fois des entreprises de travaux publics et de paysage, deux secteurs qui ne relèvent pas du même régime. Les activités du paysage dépendent du régime agricole, alors que :. les activités de travaux publics font partie du régime général »;. que « l'implantation géographique de la CNATP est très inégale sur le territoire;. qu'elle n'est pas présente en Île-de-France et très peu en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, des régions sont pourtant cruciales pour la branche ».Ou encore : il est « étonnant - pour une structure souhaitant accéder au dialogue social de la profession - que :. d'une part, elle ne participe pas aux travaux avec les pouvoirs publics nationaux et n'en fasse pas la demande, qu'il s'agisse de discussions à visée sociale, technique ou environnementale;. et que, d'autre part, elle n'ait jamais demandé à signer la convention collective du secteur du paysage »...

P.F.

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