Statistiques Les entreprises horticoles passées au scanner

À l'occasion du Salon de l'agriculture 2018, FranceAgriMer a dévoilé les résultats du dernier Observatoire des exploitations horticoles et pépinières.

S'appuyant sur les données du réseau Cerfrance, l'Observatoire économique des exploitations horticoles et pépinières a pour but le suivi de la situation économique et financière des entreprises du secteur. Il est basé sur un panel de 300 entreprises réparties sur tout le territoire. Ses données sont issues de la comptabilité des unités de production pour 2016.

Ce panel dresse le constat suivant de l'entreprise horticole aujourd'hui : 4,5 unités de travail humain en moyenne, dont 3 salariés et 1,5 unité de travail annuel familial. Le produit brut de ces entreprises s'est élevé à 333 400 euros. Le chiffre d'affaires est en légère hausse, + 0,8 %, confortant « le léger mieux constaté l'an dernier par rapport aux années précédentes », précise le rapport. Les produits horticoles représentent 57 % du produit brut des entreprises, contre 30 % aux produits de pépinière, 5 % aux fleurs coupées (et 7 % « d'autres produits »).Le rapport relève « une forte disparité des entreprises selon le chiffre d'affaires, avec de nombreuses petites entreprises et aussi de grandes ». Du côté des charges, la totalité des charges opérationnelles se monte à 129 000 euros, soit une hausse de 0,5 % sur l'année précédente et 39 % du produit total des entreprises. Les semences et plants représentent plus de la moitié de ces charges, en hausse de 1 %, les emballages (10 %) sont en légère baisse et les engrais et terreaux, en nette hausse, en représentent 14 %. Le poste des combustibles (- 11 %) et les carburants (- 14 %) baissent pour la troisième année successive (ils remonteront dans le bilan de 2018 !). Le poste énergie est en baisse depuis 3 ans.

Environ 53 % des entreprises sont saines Les entreprises de l'échantillon dégagent une marge brute globale de 204 200 euros, en légère baisse. Les charges de structure, hors main-d'oeuvre, s'élèvent à environ 60 300 euros (29 % de la marge). Elles sont en baisse de près de 5 points.La valeur ajoutée se situe donc à 144 000 euros, 42 % du chiffre d'affaires. En retirant les frais de personnel, 75 600 euros, ainsi que les charges sociales, l'excédent brut d'exploitation (EBE) est de 56 600 euros en 2016, en hausse de 5 % sur l'exercice précédent.Environ 10 % des entreprises ont un EBE négatif, 17 % sont entre 0 et 20 000 euros, et 10 % des entreprises également dégagent un EBE de plus de 140 000 euros. L'EBE moyen est consommé à hauteur de 38 % par les annuités d'emprunts et frais financiers. Les prélèvements privés sont en moyenne de 35 300 euros, en hausse de 21 % sur l'année précédente, soit environ 23 500 euros par actif familial. La capacité d'autofinancement de l'échantillon est positive (3 100 euros en moyenne), ce qui est « convergeant avec une reprise des investissements » actuellement. Environ 53 % des entreprises sont jugées saines, 14 % sensibles, 33 % fragiles, 14 % sont en phase de développement soutenu, 24 % en développement, 18 % en croisère dynamique. Retrouvez, dans notre prochaine édition, les conclusions tirées par FranceAgriMer.

Légende photo : Chaque année, l'Observatoire des exploitations horticoles permet de réaliser une photo de l'entreprise horticole moyenne. (c)Pascal Fayolle

P.F.