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Paysage Le paysage est reparti et cherche des bras

Le secteur du paysage a connu une croissance record de son activité d'entretien au cours du premier trimestre 2018.PHOTO PASCAL FAYOLLE

Pour l'Unep, la dynamique de croissance est là.

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C'est donc la saison des baromètres. Celui que l'Unep-Les entreprises du paysage a dévoilé le 24 septembre couvre le premier semestre de cette année, et est plutôt annonciateur de beau temps. Et ce, paradoxalement, malgré les pluies du printemps !

Réalisé avec l'appui d'Agrica et de Val'Hor, il révèle sur les six premiers mois de cette année une croissance du marché de 5,5 % en tendance annuelle (en euros constants et donc hors inflation). Depuis la création du baromètre en 2006, l'activité d'entretien des espaces verts connaît sa plus forte croissance, + 8 % au cours du seul premier trimestre (+ 3,5 pour le second). Le marché du particulier, dans la continuité de 2017, affiche une belle santé, avec une croissance de 6 % au premier trimestre, de 5 % au second. Les marchés publics sont aussi en forte croissance, bien que le second trimestre se soit montré fragile : + 11 % de janvier à mars, + 3 % ensuite. C'est l'approche des élections municipales qui explique cette dynamique, selon Catherine Muller, présidente de l'Unep.

Une hausse de l'activité qui génère peu de marge

C'est du côté du marché privé hors particuliers (entreprises, promoteurs...) qu'il faut chercher des bémols à ce tableau plutôt idyllique : ce secteur a vu son chiffre d'affaires se contracter sur la période de 1 %, avec un second trimestre tendu. Globalement, l'Unep note que le premier trimestre a été particulièrement bon avec une croissance du marché de 6,5 %, contre 3 % pour le second trimestre. Un fléchissement qui s'expliquerait essentiellement par les conditions climatiques, avec beaucoup de pluie sur la période. Ces chiffres suivent une fin d'année 2017 également favorable pour le secteur, qui voit l'activité de création de jardin progresser également, mais moins que l'entretien (+ 3 %).

Pour les chefs d'entreprises interrogés pour ce baromètre, la principale difficulté cette année est donc de recruter. Les embauches ont progressé de 11 % seulement, tandis qu'un quart des 350 entreprises consultées a cherché à recruter sans y parvenir, la moitié d'entre elles compte recruter encore au second semestre de 2018. Autre point négatif, seules 20 % des entreprises anticipent pour cette année une croissance de leurs marges, et 40 % seulement ont l'intention d'investir, soit une baisse de 10 % par rapport à l'an passé.

Pascal Fayolle

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