Selon la dernière livraison de l'Observatoire des villes vertes, les municipalités qui privilégient le vert font un bon choix stratégique.
«Interrogés en 2016 sur leur vision de la ville de demain, les Français répondent en majorité qu'ils l'imaginent verte, écologique et solidaire », notent l'Unep - Les entreprises du paysage, et Hortis, les directeurs d'espaces nature en ville, dans leur Observatoire des villes vertes. Il s'agit d'une tendance affirmée depuis assez longtemps pour qu'elle ne surprenne guère.Un pouvoir d'attraction Par contre, la dernière livraison de l'Observatoire note que « les touristes semblent désormais plébisciter le patrimoine végétal au même titre que le patrimoine historique ou culturel des villes qu'ils visitent. » Et cela ne concerne pas que les Français : en 2015, d'après un rapport de l'Office du tourisme et des congrès de Paris, 43 % des étrangers venus visiter Paris déclaraient « avoir pris le temps de se balader dans les espaces verts. Ces lieux auraient ainsi un pouvoir d'attraction des touristes internationaux tout aussi fort que les activités de shopping et de découverte gastronomique. »« Les villes les plus en pointe en matière de végétalisation, révélées en 2017 à l'occasion de la 2e édition du Palmarès des villes les plus vertes de France, ont bien intégré cette dimension », poursuit l'Observatoire. Plus d'une sur deux déclare avoir une application smartphone pour mettre en valeur ces endroits de verdure. Enfin, les collectivités bien classées au palmarès des villes vertes « investissent massivement dans l'entretien et le développement ». Mais ce n'est pas une réalité suffisante « dans la majorité des grandes villes françaises au sein desquelles les investissements en matière de végétalisation ne sont pas à la hauteur des enjeux et des attentes. Alors que 6 Français sur 10 souhaitent que les municipalités investissent en priorité dans de nouveaux espaces verts, selon l'étude Unep-Ifop réalisée en 2016, les villes n'y consacrent en moyenne que 46,50 euros par an et par habitant. C'est insuffisant pour développer massivement l'écotourisme, si l'on se réfère aux 135 euros que Nantes (44) accorde chaque année à l'entretien et à ses espaces verts »...