Le colloque organisé à Tours (37) a permis de faire le point sur les bioagresseurs du Buxus et d'imaginer un avenir avec ou sans ce genre.
Le colloque organisé par Végéphyl (ex-AFPP, Association française de la protection des plantes AFPP) les 16 et 17 octobre à Tours s'est révélé particulièrement complet. Au point de faire passer les quelque 130 participants par tout un panel d'émotions. Ils ont en effet pu ressentir la passion qui animait l'architecte paysagiste Hubert Puzenat lors de sa présentation du genre Buxus et sa diversité tant en termes d'espèces et variétés que de formes et d'usages, ou celle de propriétaires et gestionnaires de jardins privés. Le découragement aurait pu prédominer, au vu de certaines photos faisant état de la situation sanitaire du buis en France et à l'étranger. La plante, réputée pour être facile et coriace, n'en demeure pas moins l'objet de nombreuses affections, et susceptible d'attirer l'intérêt de plus d'une centaine de ravageurs secondaires, indigènes et exotiques. Toutefois, les principales sources d'inquiétude restent les maladies du dépérissement et la pyrale. Pour les maladies du dépérissement (Cylindrocladium buxicola syn. Calonectria pseudonaviculata (*), et Volutella buxi syn. Pseudonectria buxi), qu'il s'agit de ne pas confondre avec d'autres affections, tant les symptômes sont multiples et souvent non caractéristiques, l'espoir passe par l'hybridation interspécifique, pour sauvegarder la plante, voire par des alternatives végétales pour préserver la structure du jardin. Dans ce domaine, la Belgique a une dizaine d'années d'expérience. Quatre hybrides protégés devraient être lancés sur le marché en septembre 2019.