Notre expert en protection des plantes, Éric Chapin, synthétise, pour ce début de mois, quelques observations sur l'état des plantations et recommandations de surveillance.
En avril, le risque de gelée est encore présent sur la quasi-totalité de l'Hexagone avec des risques de brûlure des jeunes pousses, de chute des fruits juvéniles (pêchers, abricotiers, cerisiers). Il n'y a bien que dans les situations les plus clémentes (généralement sur les littoraux méditerranéen et atlantique ou en coeur de villes) que les végétaux sont à l'abri des gelées matinales. Avril, correspond aussi à une période délicate pour les jeunes feuilles et pousses des végétaux. Il fut un temps, où les traitements chimiques contre le black-rot et la mineuse du marronnier étaient réalisés entre fin avril et début mai (durant la période de floraison), mais aujourd'hui on préfère s'abstenir ou s'orienter vers des techniques plus respectueuses des insectes pollinisateurs comme l'utilisation du piégeage massif contre la mineuse. Les anthracnoses des chênes, du platane commun ou encore du frêne profitent des températures basses pour infester les jeunes tissus pétiolaires (provoquant une nécrose pétiolaire) ou, dans le pire des cas, infester les jeunes pousses qui finiront par sécher. Chez l'anthracnose du platane, plus les températures sont basses durant le développement de la jeune pousse, plus l'intensité d'attaque est forte. Il est très rare que les traitements soient justifiés. Généralement, pour les cas les plus graves, une taille sanitaire (consistant à supprimer les rameaux et branches infestés) est suffisante pour contrôler la maladie dans un alignement.
 
       
      



